"La personne qui empêche la France d'avancer, c'est lui" : Emmanuel Macron hué lors de son déplacement en Alsace
À Muttersholtz (Bas-Rhin), lors de ces deux heures de visite mercredi 19 avril à l'usine Mathis, Emmanuel Macron n'a sans doute pas entendu les cris, le bruit des casseroles et des sifflets qui pleuvaient dans les rangs des quelques dizaines de manifestants. Arrivé devant l'hôtel de ville de Sélestat, le président s'est ensuite essayé à dialoguer, à nouveau, sous les huées.
>> Emmanuel Macron assure qu'il continuera à se déplacer malgré "la colère qui s'exprime"
Emmanuel Macron a tout de même eu une phrase pour ces manifestants d'un nouveau genre. "Ce ne sont pas des casseroles qui vont faire avancer la France", a lancé le président. Une volonté de passer à autre chose ? Chloé Bourguignon, secrétaire générale de l'union régionale UNSA Grand-Est, y voit une nouvelle marque de mépris. "Aujourd'hui, la personne qui empêche la France d'avancer, c'est lui. En l'occurrence, c'est faire preuve de beaucoup de mépris que de prononcer ce type de phrase, particulièrement après tous les messages de provocation qu'il a envoyés ces dernières semaines."
"100 jours de grosse galère"
Chloé Bourguignon revient sur le choix de la casserole comme objet de contestation. "Le mécontentement, il est gentil. La casserole, c'est un petit symbole qui est utilisé partout dans le monde, en l'occurrence juste pour faire un petit peu de bruit. La seule chose qui ne fait pas avancer le pays, c'est le président et sa posture."
Si la journée s'est déroulée sans violence physique, les manifestants semblent de plus en plus remontés contre la personne d'Emmanuel Macron, plus désormais que contre la réforme des retraites. Le collectif strasbourgeois "On ne crèvera pas au boulot" lui promet 100 jours de galère.
"Vous savez ce qui arrive bientôt ? Il y a Roland-Garros, le Tour de France, plein d'évènements à venir qui font le prestige de la France. On va leur montrer qu'on peut tout gâcher, on peut tout faire annuler."
Un membre du collectif "On ne crèvera pas au boulot"sur franceinfo
"On appelle tout le monde à s'organiser. Il y a 100 jours de résilience, c'est ça ? Et bien, on va lui promettre 100 jours de grosse galère à Emmanuel Macron, lance un membre du collectif au mégaphone. Maintenant, il n'y a plus rien qui va passer. Il faut que partout en France, on puisse accueillir n'importe quel député, n'importe quel macroniste avec les honneurs." Le président de la République fait un nouveau déplacement jeudi dans l'Hérault.
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