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Mobilisation du 1er-mai : la CFTC dénonce les "professionnels de la violence" qui "profitent de manifestations pacifiques" pour "venir tuer des forces de police"

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Article rédigé par franceinfo
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Le président confédéral de la CFTC est revenu sur les violences qui ont émaillé les défilés du 1er-Mai à Paris et en région.

Cyril Chabanier, président confédéral de la CFTC, a dénoncé mardi 2 mai les "professionnels de la violence et de la casse qui profitent de manifestations pacifiques organisées par les organisations syndicales pour venir piller, casser, et même tuer carrément des forces de police". Les défilés du 1er-Mai qui ont rassemblé entre 782 000 manifestants dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur, et 2,3 millions de personnes, ont été émaillés par de nombreuses violences à Paris et en région. Cent-huit policiers et gendarmes ont été blessés et 291 personnes ont été interpellées en France, a annoncé le ministre de l'Intérieur.

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Un membre des forces de l'ordre a été brûlé par un cocktail Molotov. "Ils rajoutent de l'essence et de l'huile pour que le feu reste accroché aux corps des personnes. C'est évidemment un acte criminel qui doit être puni largement", a affirmé Cyril Chabanier.

"J'ai une très forte pensée pour ces forces de l'ordre qui ont été blessées."

Cyril Chabanier, président confédéral de la CFTC

sur franceinfo

Certains viennent de l'étranger, Italie, Allemagne, Angleterre, pour affronter les forces de l'ordre. Et les Blacks blocs ne s'attaquent pas uniquement aux policiers et aux gendarmes, selon le président confédéral de la CFTC. Ils "attaquent aussi de plus en plus souvent les cortèges syndicaux, le cortège de tête. On est quasiment obligé d'avoir une force de police tampon entre eux et nous, pour pouvoir organiser une manifestation. C'est quand même dingue que dans ce pays, on ne puisse plus manifester pacifiquement", a-t-il dénoncé.

Selon lui, cette mouvance radicale veut "faire la guerre" loin des revendications syndicales. "Ils ne sont pas dans la revendication et ne sont pas dans la politique. Ils ne sont pas pour être contre ou pour le gouvernement. Ils sont là pour faire de la violence, pour se battre, pour casser du 'flic' y compris et d'ailleurs casser du syndicalisme", a-t-il affirmé.

Une rencontre avec Borne avec tous les syndicats ? 

L'intersyndicale se réunit cmardi matin pour définir les suites de la mobilisation et discuter de la proposition de rencontre avec Élisabeth Borne. "Ça serait bien d'y aller ensemble, parce qu'on est aujourd'hui dans un moment où on peut faire pression sur le gouvernement et obtenir de réelles avancées sur les rémunérations, grâce justement à la mobilisation très importante depuis trois mois des salariés, de nos concitoyens", explique le président confédéral de la CFTC. Selon lui, il reste de nombreux sujets à discuter, notamment l'emploi des seniors, la pénibilité, le pouvoir d'achat et les salaires.

"On imposera notre calendrier, on imposera notre méthode. Il faut absolument qu'on fixe avec le gouvernement des objectifs clairs. Du grain à moudre. Il faut que les textes finaux ne soient pas les textes initiaux, comme on l'a trop souvent vu. On va leur imposer notre méthode. On n’ira pas coûte que coûte."

Cyril Chabanier, président confédéral de la CFTC

à franceinfo

Cyril Chabanier a estimé que la mobilisation du 1er-Mai a été "une belle réussite" surtout "qu'en période scolaire, il n'est jamais facile de mobiliser". Cyril Chabanier donne rendez-vous mercredi 3 mai pour la décision du Conseil constitutionnel sur le Référendum d'Initiative partagée (RIP) et le 8 juin, date à laquelle le groupe Liot déposera une proposition de loi pour abroger le texte de la réforme des retraites : "Je suis assez favorable qu'on fasse une autre journée de mobilisation commune très proche où le jour même du 8 juin pour mettre la pression sur l'Assemblée nationale", a-t-il préconisé.

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