Mobilisation du 1er-Mai : Gérald Darmanin annonce que 108 policiers et gendarmes ont été blessés et que 291 personnes ont été interpellées en France

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Des forces de l'ordre à Paris, le 1er mai 2023, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites. (LOIC VENANCE / AFP)
Le ministre de l'Intérieur a précisé lundi soir qu'un policier avait été grièvement blessé à Paris, mais que son pronostic vital n'était pas engagé.

Ce qu'il faut savoir

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Gérald Darmanin a annoncé lundi 1er mai que 108 policiers et gendarmes ont été blessés, dans toute la France, lors de la 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. L'un d'eux a été gravement brûlé au visage et aux mains à Paris, dans l'après-midi, mais son pronostic vital n'était "pas engagé" dans la soirée. Le ministre de l'Intérieur a aussi dressé vers 19h30 un bilan provisoire de 291 interpellations dans tout le pays. Dans la soirée, la préfecture de police de Paris a fait état en soirée de 111 interpellations et 25 blessés parmi les forces de l'ordre, dont 24 transportés à l'hôpital.

Plusieurs vives réactions politiques aux violences en marge des cortèges. La Première ministre, Elisabeth Borne, a réagi aux heurts observés en marge des cortèges du 1er-Mai en évoquant "des scènes de violence inacceptables". Dans la soirée, Marine Le Pen a dénoncé des "tentatives d'assassinat" contre des policiers, appelant à la traduction des "incendiaires d'immeubles d'habitation" "devant la Cour d'assises". "Tous les groupuscules d'extrême gauche violents doivent être dissous. On ne négocie pas avec des meurtriers, jamais", a pointé le patron des LR, Eric Ciotti.

L'intersyndicale se réunit mardi matin. Que va-t-il se passer après ce 1er-Mai ? "L'intersyndicale décidera demain des suites de la mobilisation", a déclaré lundi soir Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sur BFMTV. Cette réunion des huit principaux syndicats français, opposés à la réforme des retraites, doit avoir lieu dans la matinée. 

Entre 782 000 et 2,3 millions de manifestants en France. Pour ce 1er-Mai, quelque 2,3 millions de personnes ont manifesté à travers le pays, selon la CGT. Ils étaient 782 000, selon le ministère de l'Intérieur. A Paris, le syndicat a dénombré environ 550 000 manifestants, la préfecture de police en recensant 112 000. Si elle était loin des niveaux record de la fin janvier, lorsque près de 1,3 million de personnes avaient défilé selon le ministère de l'Intérieur, la mobilisation lors de cette première fête du Travail unitaire depuis 2009 est restée forte après 12 journées de défilés.

"On a un 1er-Mai historique, je peux le dire." Avant même le départ du cortège parisien, Laurent Berger s'est félicité de la mobilisation partout en France pour ce 1er-Mai, marqué par la contestation contre la réforme des retraites. "Ce gros succès de la mobilisation montre le rejet de la réforme et l'aspiration des travailleurs à être considérés autrement par le gouvernement", a ajouté le patron de la CFDT.

 Le Pen fête "la nation" et fustige Macron. "La cause de nos maux tient en un nom : Macron !" Marine Le Pen a pointé "le rejet de la personne" et "du projet" du chef de l'État lors d'un discours au Havre, devant 1 500 militants. Dans la soirée, la patronne des députés RN a dénoncé des "tentatives d'assassinat" contre des policiers.