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Réforme des retraites : un député socialiste conteste les chiffres d'Olivier Dussopt sur la pension minimum de 1 200 euros

Jérôme Guedj s'est appuyé sur les données de la Direction de la Sécurité sociale pour remettre en cause le chiffre de 40 000 personnes qui toucheraient chaque année une pension minimum de 1 200 euros.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le député PS Jérôme Guedj à l'Assemblée nationale, à Paris, le 14 février 2023. (ARTHUR N. ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

Brouille dans l'hémicycle. Le député PS Jérôme Guedj a demandé des comptes au ministre du Travail à l'Assemblée nationale, jeudi 16 février, sur la pension minimum de 1 200 euros. Mercredi, Olivier Dussopt avait assuré que "40 000 personnes de plus [passeraient chaque année] le cap des 85% du Smic". Un chiffre contesté par l'élu socialiste de l'Essonne, qui s'est rendu dans la matinée à la Direction de la Sécurité sociale (DSS).

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"La DSS indique que 13 289 personnes de la génération 1962, liquidant leur retraite en 2024, bénéficieront d'un gain de 100 euros", soit le maximum de revalorisation, a précisé le parlementaire. Mais ils seront 40 000 concernés pour la génération 1972, lui a rétorqué le ministre.

"Nous ne trouvons des réponses ni dans l'étude d'impact faite par le gouvernement, ni dans les retours des ministres" malgré "nos demandes répétées", avait plus tôt déploré Jérôme Guedj auprès de l'AFP. Sur Twitter, le député a également précisé que le chiffre de 40 000 concernait le "nombre de personnes qui vont toucher la revalorisation maximale de 100 euros". "Mais c'est en 2030 (pas l'année prochaine). Et ça ne veut pas dire qu'avec ces +100 euros, on atteint 1 200 euros", a-t-il ajouté. 

Face à l'insistance du député socialiste dans l'hémicycle, Olivier Dussopt a vertement répondu : "Vous perdez les pédales depuis quelques jours, vous ne savez pas comment vous refaire la cerise". "Je n'ai pas à rendre de compte ni sur les canaux, ni sur la manière dont je fais les prévisions", a-t-il affirmé. Une séquence qui a provoqué une suspension de séance. Lors de la reprise des débats, le ministre a assuré "retirer son expression malheureuse", mais pas ses chiffres.

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