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Proposition de loi pour abroger la réforme des retraites : "Ce n'est pas la Première ministre qui est compétente en termes de recevabilité financière", réagit Charles de Courson

Deux propositions de loi ont été déposées par le groupe Liot et par les socialistes pour tenter d'obtenir l'abrogation de la réforme des retraites, ou simplement son article phare qui recule l’âge de départ de 62 à 64 ans.
Article rédigé par franceinfo
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Charles de Courson, membre du groupe Liot et député centriste de la 5ème circonscription de la Marne, le 22 septembre 2020 à l'Assemblée nationale. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Ce n'est pas la Première ministre qui est compétente en termes de recevabilité financière d'une proposition de loi", réagit mercredi 17 mai sur franceinfo Charles de Courson, membre du groupe Liot et député centriste de la 5ème circonscription de la Marne. 

Elisabeth Borne juge ce mercredi inconstitutionnelle la proposition de loi portée par ce groupe parlementaire indépendant, qui vise à abroger la réforme des retraites : "Il est assez irresponsable de la part d'un groupe parlementaire de laisser croire qu'on peut présenter une proposition de loi qui supprime 18 milliards d'euros de ressources", a affirmé la Première ministre. Charles de Courson estime lui, que la proposition de loi "a de bonnes chances" d'être votée à l'Assemblée.  

"Il y a deux niveaux de contrôle"

"Le premier c'est le bureau de l'Assemblée nationale, qui a considéré que la proposition de loi était recevable. Elle est inscrite d'ailleurs à l'ordre du jour de l'Assemblée le 8 juin", souligne le député centriste.  L'autre niveau de contrôle, "c'est le président de la commission des finances", assure-t-il. Or, selon lui, Éric Coquerel – député LFI de la Seine-Saint-Denis et président de la commission des Finance – "nous a indiqué que si cela était soulevé par le gouvernement ou un député, il déclarerait recevable" le texte. 

Quant aux 18 millions d'euros évoqués par Elisabeth Borne, Charles de Courson rejette le calcul : "Ce n'est pas 18 milliards mais 12 milliards", affirme-t-il. Le groupe Liot, dit le député, veut aussi entre autres "laisser la liberté à nos concitoyens de choisir leur date de départ à la retraite et en les incitant à prolonger leur activité au delà de 62 ans", pour équilibrer le régime à moyen terme. 

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