Réforme des retraites : "Ce sera 65 ans à un horizon qui ne sera pas demain", assure Stanislas Guerini
Le report de l'âge légal confirmé par la Première ministre jeudi soir "sera progressif", déclare sur franceinfo le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
"Ce sera 65 ans à un horizon qui ne sera pas demain", a déclaré le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini, vendredi 2 décembre sur franceinfo, après la confirmation par Elisabeth Borne dans un entretien au journal Le Parisien du report de l'âge légal de la retraite à 64 ans ou 65 ans avec un allongement de la durée de cotisation. "Ce sera progressif", a insisté le ministre avant d’ajouter qu’il y avait "un dialogue social qui s’engage spécifiquement sur le recul de l’âge". "Il faut qu’un équilibre soit trouvé et qui corresponde à cet engagement de campagne", ajoute Stanislas Guérini.
Dans les pas de la Première ministre, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a précisé le "cadre essentiel de la réforme" des retraites : "Il faut le dire clairement aux Français : travailler plus longtemps, pourquoi ? Elisabeth Borne le dit clairement, pour ne pas baisser les pensions de retraites, pour faire en sorte que ceux qui ont travaillé toute leur vie puisse avoir une pension minimum de 1 200 euros et pour ne pas augmenter les cotisations des Français". Stanislas Guérini rappelle qu'il s'agit d'"un engagement de campagne" présidentielle d'Emmanuel Macron.
L'arbitrage sur les régimes spéciaux rendu "d'ici Noël"
Sur les éventuelles manifestations contre cette réforme des retraites, Stanislas Guerini estime qu’il "faut un dialogue social" mais réaffirme que "cette réforme doit se faire parce que sinon dans les dix prochaines années, on va cumuler 100 milliards d’euros de dette sur le seul régime des retraites. Si on fait ça, on ne pourra pas préserver notre modèle".
Concernant les régimes spéciaux appelés à disparaître, "les discussions doivent continuer et des arbitrages seront rendus d'ici Noël sur l'ensemble des sujets", promet-il. "L'objectif, c'est vraiment d'harmoniser au maximum, poursuit le ministre qui défend une "réforme de responsabilité et de justice”. L’âge de départ à 67 ans "sans décote" sera par ailleurs maintenu, précise Stanislas Guerini. "On harmonise les systèmes en mettant en extinction les régimes spéciaux avec ce qu'on appelle la 'clause du grand père', c’est-à-dire que ceux qui sont actuellement dans les régimes spéciaux, ils conservent leur régime, explique-t-il. Et puis, les nouveaux entrants sur le marché du travail ont un contrat social qui est clair puisqu'au moment où ils rentrent dans le marché du travail, ils savent exactement comment les choses vont se faire. Eh bien eux, ils ne bénéficieront plus de ces régimes spéciaux".
Le ministre a précisé que "ça sera la même chose de façon absolument symétrique" pour le public "tout en gardant certaines spécificités", liées à la pénibilité.
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