Réforme des retraites : "Mettre un projet de loi en pause, ça n'existe pas", estime Elisabeth Borne avant sa rencontre avec les syndicats
Elisabeth Borne s'est "réjouie", vendredi 31 mars, que l'intersyndicale, dont la CGT et sa nouvelle patronne Sophie Binet, accepte de la rencontrer à Matignon, la semaine prochaine. Une rencontre au cours de laquelle la réforme des retraites sera "évidemment" abordée par les syndicats. Mais la Première ministre refuse toujours l'idée de suspendre le texte, comme le réclament les syndicats.
"Mettre un projet de loi en pause, ça n'existe pas", a-t-elle insisté devant les lecteurs des journaux du groupe Centre France à Nevers (Nièvre). "On ne peut pas faire de pause quand on a un projet de loi qui a été voté, qui est en cours d'examen devant le Conseil constitutionnel, mais moi je suis à l'écoute et chacun aura l'occasion d'exprimer ses positions lors de cette rencontre".
"Chacun pourra aborder les sujets qu'il souhaite, et pour notre part on expliquera aussi notre position."
Elisabeth Bornedevant les lecteurs des journaux du groupe Centre France
"Evidemment, les organisations syndicales aborderont la réforme des retraites. Moi, je suis à l'écoute et je me réjouis que l'intersyndicale réponde à mon invitation", a ajouté Elisabeth Borne. "On a énormément de sujets, vous savez, à aborder, sur les parcours professionnels, sur la prévention de la pénibilité. Tous ces sujets sont sur la table."
Rencontre prévue le 5 avril
La cheffe du gouvernement a par ailleurs "félicité" Sophie Binet pour son élection à la tête de la CGT. Un peu plus tôt, la nouvelle secrétaire générale de la centrale avait annoncé que "l'intersyndicale unie" rencontrerait Elisabeth Borne le 5 avril, "pour exiger le retrait de la réforme" des retraites.
Elisabeth Borne a également déploré que "certains" partis politiques "fassent le choix du refus du dialogue". La France insoumise et le Parti communiste ont décidé de ne pas se rendre la semaine prochaine à Matignon. "Quand on voit les difficultés auxquelles notre pays est confronté, auxquelles les Français peuvent être confrontés, je pense que la responsabilité c'est de s'écouter, de dialoguer, de construire ensemble des réponses pour les Français et pour notre pays, en tout cas c'est ce à quoi moi je m'emploie", juge-t-elle.
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