Réforme des retraites : parmi les plus de 7 000 amendements déposés, les députés proposent (aussi) de nombreuses alternatives
Le compte est bon. 7 241 amendements sur le projet de réforme des retraites ont été déposés à l'Assemblée nationale en vue de l'examen en commission à l'Assemblée nationale, a appris ce jeudi franceinfo de sources parlementaires. "Nous avons déposé ces amendements afin de disposer du temps nécessaire pour mettre en lumière l'immense régression sociale imposée par cette réforme", expliquent les députés Nupes dans un communiqué conjoint.
Le groupe parlementaire qui a déposé le plus d'amendements est le groupe de La France insoumise, avec 3 380 amendements déposés, suivi du groupe écologiste avec 1 328 amendements et du groupe socialiste avec 1 244 amendements. Et puis 185 amendements viennent de la majorité.
Au total, les quatre groupes de la Nupes (LFI, EELV, socialiste et communiste) ont déposé 6 228 amendements. Parmi ces milliers d'amendements, il y a, bien sûr, ceux nombreux qui veulent à supprimer les propositions du gouvernement. Mais les députés ont aussi planché sur le dossier des retraites et proposent des alternatives.
Mécanismes, montant de pension et pénibilité
Ainsi, le PS prévoit toute une série d'exception pour les métiers pénibles comme les déménageurs ou les travailleurs agricoles ; ou pour l'ensemble des salariés dans les Outre-mer. Les écologistes, eux, proposent un mécanisme pour que chacun puisse choisir de partir plus tôt.
Tandis que la droite demande surtout que ceux qui ont commencé à l'âge de 20 ans puissent partir dès 63 ans. La droite parle aussi politique familiale, avec un droit opposable à la garde d'enfants pour faciliter l'emploi des mères. Le MoDem, dans la majorité, lui, veut un trimestre de plus par enfant pour les femmes.
Les Républicains aimeraient aussi que le niveau de pension minimale soit de 1 200 euros brut, y compris pour les indépendants. Pour les communistes, ce doit être au moins le Smic, quand, pour la France insoumise, la somme doit être de 1 600 euros net pour une carrière complète.
Toutefois, ces amendements risquent d'être irrecevables : elles créent une dépense supplémentaire pour l'Etat, et ça, seul le gouvernement a le droit de l'initier. La commission des Affaires sociales se penche sur la réforme à partir de ce lundi 30 janvier. L'Assemblée a jusqu'au 17 février pour valider une version du texte puisqu'on est dans une procédure accélérée.
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