Réforme des retraites : pour Yves Veyrier de FO, le gouvernement s'aperçoit que le système qui devait être beaucoup plus simple est assez complexe
"On devait avoir un projet de loi à la fin 2018, ensuite l'été dernier, maintenant ce sera l'été prochain", rappelle le syndicaliste.
Yves Veyrier, secrétaire général du syndicat Force ouvrière, préconise de "revenir au point de départ" à propos de la réforme des retraites, jeudi 17 octobre sur franceinfo. Le gouvernement propose de rediscuter des conditions d'entrée dans le futur régime universel des retraites, selon un document de travail transmis cette semaine aux syndicats et au patronat et qu'a pu consulter franceinfo.
D'après Yves Veyrier, ce document de travail confirme "que le gouvernement s'aperçoit que le système dont on nous disait qu'il serait beaucoup plus simple est en réalité assez complexe, déjà pour sa mise en œuvre". La réforme des retraites a en effet été maintes fois repoussée. "On devait avoir un projet de loi à la fin 2018, ensuite l'été dernier, maintenant ce sera l'été prochain", avance le syndicaliste.
On voit bien que la difficulté est de plus en plus évidente.
Yves Veyrierà franceinfo
Dans les propositions remises par le Haut-commissaire Jean-Paul Delevoye aux retraites en juillet dernier, le futur régime universel entrerait en vigueur en 2025 et la première génération prise en compte serait celle née en 1963.
Mais d'autres options sont désormais sur la table, écrit Jean-Paul Delevoye dans ce document de travail : le futur système pourrait s'appliquer à des générations postérieures, donc un peu plus jeunes, ou ne concerner que les actifs qui commenceront à travailler en 2025.
Je ne me satisferai pas d'un système qui préserverait peut-être les droits des actifs d'aujourd'hui, mais qui pénaliserait les futurs actifs.
Yves Veyrierà franceinfo
"Si on nous dit qu'on va faire une réforme qui ne s'appliquera que dans 40 ans, je crois que le mieux, c'est qu'on revienne au point de départ", lance Yves Veyrier.
Pour lui, le régime actuel "garantit une bonne retraite", "il y a moins de pauvreté en France parmi les retraités qu'ailleurs en Europe". Il invite à travailler à "améliorer les défaillances qui ne sont pas liées au système de retraite, mais aux problèmes qu'on rencontre tout au long de sa vie active qui fait qu'au moment de la retraite, plus souvent les femmes c'est vrai, sont pénalisées".
Pour préserver le système d'aujourd'hui, les organisations syndicales et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL, UNEF) appellent à une première journée de grève interprofessionnelle le jeudi 5 décembre prochain.
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