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Réforme des retraites : prochaine journée de mobilisation le 31 janvier, la CGT évoque "un feu roulant d'actions"

Le gouvernement a observé attentivement la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites. "On n'est pas sourds", a assuré vendredi matin son porte-parole, Olivier Véran. Mais les syndicats le trouvent au moins dur d'oreille : "Le président ne nous a pas entendus", estime la CGT.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le cortège rouennais de la mobilisation contre la réforme des retraites à l'appel de l'intersyndicale, jeudi 19 janvier 2023. (VALENTINE JOUBIN / RADIOFRANCE)

Après le succès de la première journée d'action jeudi 19  janvier contre la réforme des retraites, 1,2  million de personnes dans les rues en France, selon le ministère de l'Intérieur, deux millions selon la CGT, une réunion de l'intersyndicale s'est tenue dans la soirée pour décider des suites à donner au mouvement. Elle a fixé une nouvelle date de mobilisation générale pour le 31  janvier.

Dans 11 jours aura donc lieu le prochain rendez-vous unitaire lancé par les huit syndicats qui pilotent la contestation de la réforme. Ils espèrent une mobilisation tout aussi massive, voire plus encore que jeudi. Et c'est pourquoi ils veulent laisser le temps aux manifestants et aux grévistes de reprendre leur souffle. Avec l'inflation, une journée de grève, ça fait encore plus mal au budget qu'avant et il y avait dans les cortèges des salariés du privés, issus de secteurs peu coutumiers des mobilisations syndicales. Le 31, ça permet d'épargner un peu la fiche de paie de janvier et d'éviter d'épuiser trop vite les troupes.

La date du 31 est aussi stratégique par rapport au calendrier de la réforme des retraites. C'est en effet le lendemain de son arrivée au Parlement et le moment où il faut faire pression car les lignes peuvent encore bouger.

La CGT ronge son frein

Le prochain virage, c'est lundi prochain, le jour de la présentation du texte en Conseil des ministres. Il ne s'agit pas d'un appel à une mobilisation massive mais à des actions diverses, y compris la grève, dit le communiqué de l'intersyndicale, sans en préciser les modalités pour le moment. La secrétaire confédérale de la CGT, Catherine Perret, appelle, par exemple, à des rassemblements devant les préfectures. 

La CGT qui se distingue des autres centrales. Elle voudrait aller plus vite, un "feu roulant d'actions pour ne pas laisser le gouvernement tranquille". Est-ce un signe que l'unité syndicale commence à se fissurer ? Jeudi à l'intersyndicale, la CGT a pesé de tout son poids pour donner une date de mobilisation plus rapprochée. Elle souhaite s'aligner sur sa branche pétrole qui a coché la date du 26  janvier, c’est-à-dire jeudi prochain, pour un mouvement de grève dans le secteur, qui pourrait devenir reconductible dans les pétroles. 

Mais pour le moment, les troupes résistent, y compris à la SNCF, où les cheminots n'ont pas souhaité s'aligner à ce stade. Du coup, c'est la CFDT qui a emporté le premier round avec la date du 31. La CGT a plié pour le moment. Mais le secrétaire général de la CGT cheminots, Laurent Brun prévient qu’après le 31, "on ira probablement au-delà de ce qui est programmé par les intersyndicales". 

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