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Réformes des retraites : les 44 années de cotisations pour les carrières longues passent mal auprès d'une partie de la majorité et des Républicains

Parmi les mesures du projet de loi sur la réforme des retraites, une disposition est contestée jusque dans les rangs de la majorité. Elle concerne les carrières longues.
Article rédigé par franceinfo
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Manifestation du jeudi 19 janvier contre le projet de loi de réforme des retraites à Caen (Calvados, Normandie). (MARIE MARTIROSSIAN / FRANCE BLEU / RADIO FRANCE)

Dans les contreparties de la réforme des retraites, il y a quelques pépins. L'un d'entre eux se trouve dans le dispositif "carrières longues", remanié par le gouvernement. Il vise à favoriser les départs anticipés, à 58, 60 ou 62 ans, des personnes qui ont commencé à travailler jeunes. Mais pour en bénéficier, il y a deux conditions : la première, avoir travaillé un certain nombre de trimestres avant 16, 18 ou 20 ans ; la deuxième, avoir sa durée de cotisation complète. Sauf que, dans certains cas, celle-ci est augmentée d'un an. Et donc, ceux qui ont commencé à travailler très jeunes devront cotiser davantage que les autres actifs.  

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Un actif sur cinq concerné

Avec ce texte du gouvernement, les personnes qui ont commencé à travailler avant 18 ans devront ainsi cotiser 44 ans. C'est un an de plus, donc, que les 43 ans nécessaires à terme pour toucher une retraite à taux plein. Ce point ne passe pas chez certains députés Les Républicains, censés soutenir la réforme. Cela fait réagir aussi jusque dans les rangs de la majorité. Principal argument avancé : ceux qui ont commencé à travailler jeunes sont ceux qui exercent, le plus souvent, des métiers pénibles et faiblement rémunérés. Leur imposer 44 années de cotisations pour un départ à taux plein, "ce n'est pas juste", disent-ils.

Ils citent aussi le cas des personnes qui ont commencé à travailler pile l'année de leur vingtième anniversaire et qui ne bénéficient pas du dispositif carrières longues. Elles devront travailler également 44 ans quand l'âge légal sera porté à 64 ans. 

Le gouvernement peut-il céder sur ce point ? L'entourage de la Première ministre est conscient de la faille, mais évoque notamment des raisons budgétaires. Le dispositif carrières longues concerne beaucoup de monde : un actif sur cinq. C'est le premier motif de départ anticipé, devant l'inaptitude et l'invalidité. Mais comme LR monte au créneau, le sujet fera partie du débat parlementaire, c'est certain, glisse-t-on.

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