Retraites : "La dignité du peuple français est toujours négociable", répond Julien Odoul, porte-parole du RN, à Elisabeth Borne
"La dignité du peuple français est toujours négociable et ce qui est rejeté par 72 % de nos compatriotes est négociable", a répondu dimanche 29 janvier sur franceinfo Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national. La Première ministre, Elisabeth Borne, a affirmé dimanche sur franceinfo que l'âge légal de 64 ans pour partir à la retraite n'était "plus négociable".
"Ce n'est pas à la Première ministre de décider du débat parlementaire, ce n'est pas à elle de décider quelles seront les mesures qui seront adoptées par les députés" de ce qui sera "négociable ou pas,ce sont les députés au sein de la représentation nationale", a-t-il rappelé.
>> Le Rassemblement national, grand absent de la mobilisation contre la réforme des retraites
À l'approche d'une deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites et du débat parlementaire, Julien Odoul a dénoncé l'attitude du gouvernement qui reste, selon lui, "sourd et aveugle" aux "préoccupations" et à la "souffrance" des Français.
Une réforme "comptable et purement rentable"
Dans une interview au Parisien samedi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a fustigé le "gauchisme paresse et bobo" et son "profond mépris de la valeur travail" et a dénoncé une gauche qui cherche à "bordéliser le pays". En tant qu'opposant à la réforme des retraites, Julien Odoul ne sent pas visé par ces critiques : "Le Rassemblement national, Marine Le Pen, Jordan Bardella portent depuis longtemps la valeur travail comme une valeur essentielle cardinale dans notre société".
Selon lui, Gérald Darmanin n'utilise pas les bons mots quand il évoque une "société de travail et de mérite". Cette réforme des retraites "n'est pas une réforme de société, c'est une réforme comptable et purement rentable", dit-il.
Si jamais les Français portent au pouvoir le RN, Julien Odoul assure son parti reviendra sur le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, ainsi que sur la réforme Touraine qui impose 43 ans de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein. "Nous reviendrons sur les deux réformes. Nous voterons une réforme juste, c'est-à-dire que ceux qui ont commencé à travailler plus tôt partiront à 60 ans avec 40 annuités travaillées", a-t-il expliqué.
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