Retraites : Elisabeth Borne confirme que la réforme est "prioritaire" et n'exclut pas le recours au 49.3
Invitée sur BFMTV lundi matin, la Première ministre a annoncé qu'une décision serait "prise d'ici la fin de la semaine" sur la méthode envisagée pour la très controversée réforme.
"Le président de la République, moi-même et la majorité considèrent que cette réforme est prioritaire." La Première ministre a annoncé, lundi 26 septembre, que la réforme des retraites était bel et bien une priorité pour l'exécutif. "La France a un modèle social unique au monde", a-t-elle vanté. Mais "on ne pourra le financer durablement qu'à condition de produire collectivement plus de ressources pour financer notre système social et de travailler collectivement davantage", a avancé Elisabeth Borne sur BFMTV.
En revanche, elle n'a pas détaillé la façon dont cette réforme sera appliquée. La décision de l'exécutif à ce sujet sera rendue publique "d'ici la fin de la semaine", a affirmé la Première ministre."On a prévu avec le président de la République d'avoir un échange cette semaine avec les ministres concernés et les responsables de la majorité", a précisé la cheffe du gouvernement. Elle "souhaite du dialogue avec les partenaires sociaux" et veut "mettre rapidement en place cette réforme à l'été 2023".
"La recherche de compromis"
Parmi les pistes envisagées par l'exécutif figurent un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale et un projet de loi ad hoc. Autre voie possible : le recours au 49.3. C'est l'"un des outils qui est à la disposition du gouvernement si on constate une situation de blocage [à l'Assemblée nationale]", a-t-elle souligné. "Ma méthode, c'est le dialogue, la recherche de compromis. En même temps, les Français ne comprendraient pas qu'on soit bloqués. C'est vrai sur le budget, c'est vrai sur les réformes importantes qu'on veut porter", a affirmé sur BFMTV la cheffe du gouvernement.
Un passage en force auquel François Bayrou, secrétaire général du Conseil national de la refondation (CNR), est opposé. "Si on choisissait cette méthode [l'utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme], je pense que le CNR serait compromis", a-t-il redit lundi matin sur franceinfo. "Je propose, à titre de citoyen, qu'on puisse mettre sur la table la réalité des chiffres".
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