: Vidéo Réforme des retraites : entre syndicats et gouvernement, la bataille des mots
L'exécutif a tenté de se montrer rassurant, vendredi, alors que le texte est présenté en Conseil des ministres. Pas de quoi rassurer Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ou encore Laurent Berger, chef de file de la CFDT.
"On veut nous obliger à discuter dans un cadre défini autoritairement par le Premier ministre et le président de la République", tonne Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. La réforme des retraites est présentée en Conseil des ministres, vendredi 24 janvier, alors qu'une nouvelle journée de manifestations et de grèves est prévue dans toute la France.
Pour essayer de déminer le terrain, le gouvernement s'est montré rassurant, vendredi matin, dans les médias. "On est aujourd'hui dans le temps de l'avancée, dans le temps du débat législatif puisque nous allons avoir, à partir du 3 février, les séances de commission à l'Assemblée nationale", a fait valoir Laurent Pietraszewski, secrétaire d'Etat chargé des retraites, sur franceinfo. "Nous entamons la discussion parlementaire et donc les parlementaires, en dialogue avec le gouvernement, pourront amender, faire évoluer", a abondé Marc Fesneau, ministre en charge des Relations avec le Parlement, sur CNews.
"On a en même temps la démocratie sociale : beaucoup de négociations et de discussions avec les partenaires sociaux", a exposé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sur France Inter. "Et puis, on va commencer les travaux parlementaires. Les députés sont élus par les Français pour les représenter. Donc il faut que tout le monde soit dans le débat."
La CFDT toujours opposée à l'âge pivot
De son côté, Philippe Martinez s'est montré offensif sur France 2. "La mobilisation est toujours importante, on va le voir aujourd'hui", a-t-il prédit. Et d'asséner : "Ce qui nous inquiète, ce qui devrait inquiéter le gouvernement, c'est qu'on a un projet de réforme qui est complètement incomplet et que personne ne comprend."
Laurent Berger, chef de file de la CFDT, a, de son côté, lancé un avertissement au gouvernement sur Europe 1. "Il n'y aura pas, pour la CFDT, de solution acceptable si on revient à la situation qui était celle qui était présentée en décembre avec ce fameux âge pivot", a-t-il assuré. "C'est pour cela qu'il faut aussi que l'on mette tout sur la table en termes de besoin de financement."
Mais l'âge pivot est-il réellement retiré de l'avant-projet de loi sur les retraites ? La réponse est simple : non, a déjà expliqué franceinfo. "L'âge d'équilibre", comme le nomme l'exécutif, figure toujours dans le texte. Cette mesure devait commencer à s'appliquer en 2022 et portait progressivement à 64 ans l'âge du départ à taux plein en 2027. Temporairement suspendue, elle pourrait être rétablie et l'âge d'équilibre doit, de toute manière, être mis en œuvre en 2037.
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