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Vidéo Réforme des retraites : l'économiste Thomas Piketty condamne "le refus du débat" du gouvernement

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Réforme des retraites : l'économiste Thomas Piketty condamne "le refus du débat" du gouvernement sur les différents systèmes universels
Réforme des retraites : l'économiste Thomas Piketty condamne "le refus du débat" du gouvernement sur les différents systèmes universels Réforme des retraites : l'économiste Thomas Piketty condamne "le refus du débat" du gouvernement sur les différents systèmes universels (FRANCEINFO)
Article rédigé par Louis San
France Télévisions

"Ce que je voudrais quand même rendre possible dans ce débat, c'est d'accepter qu'il y a plusieurs systèmes universels possibles", a-t-il déclaré, mardi, dans "C à vous", sur France 5.

Le débat sur la réforme des retraites est-il biaisé ? C'est l'avis de l'économiste Thomas Piketty. Le gouvernement souhaite mettre en place un système de retraites universel. Mais, d'après le spécialiste, l'exécutif étouffe toute contestation en estimant qu'un seul système de retraites universel, celui qu'il défend, est possible. "Ce que je voudrais quand même rendre possible dans ce débat, c'est d'accepter qu'il y a plusieurs systèmes universels possibles", a-t-il lancé, mardi 3 décembre, dans l'émission "C à vous", sur France 5.

"Je suis pour un système universel, dans le sens où je pense que si les gens, au cours de leur vie, passent du secteur public au secteur privé, non salarié, il faut qu'ils accumulent des droits qui soient cohérents, qui dépendent du niveau de salaire, qui dépendent de la pénibilité du travail", a déclaré Thomas Piketty, rappelant qu'il est favorable, depuis longtemps, à un système universel.

Un projet de loi toujours attendu

"Je voudrais que ce gouvernement et les gens qui le soutiennent, ils acceptent l'idée qu'il y a un débat sur plusieurs régimes universels, a-t-il poursuivi. Cette idée qu'il n'y a qu'une seule façon de faire un système universel, c'est quand même un refus du débat."

L'économiste résume ainsi la position de l'exécutif : "Soit vous êtes pour nous, soit vous êtes hyper conservateurs, vous ne voulez rien changer aux régimes spéciaux, etc." "Ça suffit !", a-t-il tranché. Mais l'économiste se montre prudent, pointant l'absence de texte permettant de débattre pleinement : "Je me base sur le rapport Delevoye parce qu'on n'a pas encore le projet de loi, ce qui fait partie des problèmes."

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