: Vidéo Réforme des retraites : "Le président de la République joue avec le feu", dénonce Philippe Martinez
Le leader de la CGT réagissait ainsi à l'annonce par Emmanuel Macron de sa volonté de remettre en chantier la réforme des retraites.
"Le président de la République joue avec le feu", a réagi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, vendredi 3 juillet sur franceinfo, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé dans un entretien accordé à la presse quotidienne régionale jeudi vouloir remettre en chantier la réforme des retraites, mais "transformée", et demandé la reprise des négociations avec les partenaires sociaux dès cet été.
Pourquoi jeter de l'huile sur le feu au moment où il faut parler emploi, au moment où on a des tas de problèmes à régler ?
Philippe Martinezà franceinfo
"Cette question-là n'est pas prioritaire", a ajouté Philippe Martinez. "Tout le monde sait que cette réforme a donné lieu à des mobilisations. Est-ce qu'on veut repartir là-dedans ? Ou est-ce qu'on calme le jeu ?", a poursuivi le leader de la CGT. "Est-ce que c'est la priorité aujourd'hui ? La priorité, c'est la lutte pour l'emploi, l'emploi des jeunes", a-t-il répété.
Le "Ségur de la santé" : "des miettes", pour Philippe Martinez
Philippe Martinez a aussi évoqué la mobilisation des soignants. "Le personnel soignant qui était de nouveau dans la rue cette semaine n'est pas satisfait, on les prend pour des imbéciles", a-t-il réagi. Le gouvernement a décidé de prolonger le "Ségur de la santé", dont la clôture était prévue à l'origine vendredi 3 juillet. Une enveloppe de sept milliards d'euros se trouve désormais sur la table pour les salaires des soignants.
"On les a salués, on les a félicités et aujourd'hui on leur donne des miettes et une médaille", s'est indigné le leader de la CGT. Selon lui, cette enveloppe est loin d'être suffisante. "Des miettes !", a-t-il répété. "Pour les salaires, la reconnaissance des diplômes, la réouverture de lits, les embauches et le problème de l'investissement des hôpitaux, c'est autour de 50 milliards qu'il faut", a estimé Philippe Martinez.
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