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SNCF : Guillaume Pépy sur la sellette

Nouvelle journée de grève ce vendredi à la SNCF alors que se tient la dernière réunion de négociations sur l'accord d'entreprise, entre les syndicats et la direction. Le patron de la SNCF apparaît plus que jamais fragilisé. Voire sur le départ.
Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Guillaume Pépy, le président de la SNCF © MaxPPP)

"C'est une partie d'échecs, tous les scénarios sont ouverts ": voilà ce que confie un proche du dossier à propos d'une possible démission imminente de Guillaume Pépy. Au gouvernement, on semble en tout cas très agacé par la version qui circule dans les médias : l'État aurait tordu le bras du président de la SNCF en accordant aux syndicats de cheminots tout ce qu'ils réclamaient, quitte à empêcher une amélioration de la compétitivité interne.

Entretien tendu à Matignon

"C'est faux ", martèle l'entourage de Manuel Valls. Le Premier ministre a d'ailleurs eu un entretien tendu avec Guillaume Pépy mardi à Matignon. Il lui aurait reproché de ne pas avoir préparé un projet d'accord d'entreprise crédible et acceptable à soumettre aux syndicats vendredi dernier, malgré les préavis de grève reconductible déposés par les réformistes de la CFDT et de l'UNSA. Cela expliquerait l'intervention directe du ministère des Transports au cours du weekend, sorte de pompier de service.

Une dette de 50 milliards d'euros

Autre sujet de tension : la question d'une reprise partielle par l'Etat de la dette de la SNCF : environ 50 milliards d'euros, au total. Matignon assure que l'hypothèse est étudiée depuis des mois, qu'il y aura des annonces et dément en bloc le scénario d'une compensation qu'aurait obtenue Guillaume Pépy lui-même après le week-end.

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