"Etre beaucoup plus offensif face à un gouvernement radical" : au congrès de la CGT, les tensions apparaissent en plein bras de fer sur la réforme des retraites
La CGT participera-t-elle, avec le reste de l’intersyndicale, à la réunion mercredi avec la Première ministre Élisabeth Borne ? Le flou persiste, alors que le syndicat tient depuis lundi son congrès à Clermont-Ferrand. Une décision en attente alors que Philippe Martinez, le secrétaire général sortant, a été mis en minorité.
Un préalable : le retrait de la loi sur la réforme des retraites
La participation dépendra de qui sera élu vendredi pour succéder à Philippe Martinez. Sa dauphine, Marie Buisson, représente la continuité et le dialogue. Mais en soutenant la médiation proposée par la CFDT, Philippe Martinez a beaucoup agacé dans les rangs de la CGT, notamment Emmanuel Lépine, le représentant de la fédération des industries chimiques, qui ne veut pas non plus d'une réunion. "Je pense que la CGT perdrait son temps puisqu'on connaît les positions du gouvernement et on connaît les nôtres, indique-t-il. Et pour l'instant, elles sont irréconciliables parce qu'il n'y a pas de porte ouverte par le gouvernement. Nous, on a un préalable : c'est déjà le retrait de la loi [sur la réforme des retraites]. Et puis ensuite on pourra discuter effectivement de la suite."
Les autres candidats, Olivier Mateu et Céline Verzeletti veulent être "beaucoup plus offensifs face à un gouvernement radical". Le ton est dur et ce n'est pas celui donné par l’intersyndicale.
Alors attention à la désunion, prévient Pablo Aiquel, de la fédération des journalistes.
"L'intersyndicale, c'est quelque chose de fort, indique-t-il. Et les gens qui sont partants pour rompre une intersyndicale ne seront pas élus par la majorité des congressistes."
Pablo Aiquelà franceinfo
Mais avant de parler de désunion de l'intersyndicale, c'est bien celle de la CGT qui se joue en ce moment. La mise en minorité du bilan de son désormais ex-leader, Philippe Martinez, en est une preuve flagrante.
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