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"Etre beaucoup plus offensif face à un gouvernement radical" : au congrès de la CGT, les tensions apparaissent en plein bras de fer sur la réforme des retraites

La participation de la CGT à la réunion mercredi à Matignon avec le reste de l’intersyndicale dépendra de qui sera élu vendredi pour succéder à l’actuel secrétaire général de la centrale syndicale, Philippe Martinez.
Article rédigé par franceinfo - Louise Buyens
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Céline Verzeletti, le 27 mars, à Cournon-d'Auvergne, Puy-de-Dôme. (JEFF PACHOUD / AFP)

La CGT participera-t-elle, avec le reste de l’intersyndicale, à la réunion mercredi avec la Première ministre Élisabeth Borne ? Le flou persiste, alors que le syndicat tient depuis lundi son congrès à Clermont-Ferrand. Une décision en attente alors que Philippe Martinez, le secrétaire général sortant, a été mis en minorité.

>> Congrès de la CGT : qui sont Marie Buisson, Céline Verzeletti et Olivier Mateu, les principaux candidats à la succession de Philippe Martinez ?

Un préalable : le retrait de la loi sur la réforme des retraites

La participation dépendra de qui sera élu vendredi pour succéder à Philippe Martinez. Sa dauphine, Marie Buisson, représente la continuité et le dialogue. Mais en soutenant la médiation proposée par la CFDT, Philippe Martinez a beaucoup agacé dans les rangs de la CGT, notamment Emmanuel Lépine, le représentant de la fédération des industries chimiques, qui ne veut pas non plus d'une réunion. "Je pense que la CGT perdrait son temps puisqu'on connaît les positions du gouvernement et on connaît les nôtres, indique-t-il. Et pour l'instant, elles sont irréconciliables parce qu'il n'y a pas de porte ouverte par le gouvernement. Nous, on a un préalable : c'est déjà le retrait de la loi [sur la réforme des retraites]. Et puis ensuite on pourra discuter effectivement de la suite."

Les autres candidats, Olivier Mateu et Céline Verzeletti veulent être "beaucoup plus offensifs face à un gouvernement radical". Le ton est dur et ce n'est pas celui donné par l’intersyndicale.

Alors attention à la désunion, prévient Pablo Aiquel, de la fédération des journalistes.

"L'intersyndicale, c'est quelque chose de fort, indique-t-il. Et les gens qui sont partants pour rompre une intersyndicale ne seront pas élus par la majorité des congressistes."

Pablo Aiquel

à franceinfo

Mais avant de parler de désunion de l'intersyndicale, c'est bien celle de la CGT qui se joue en ce moment. La mise en minorité du bilan de son désormais ex-leader, Philippe Martinez, en est une preuve flagrante.

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