Cet article date de plus de six ans.

FO promet une remise à plat de ses règles de rémunération

Dans son édition datée du lundi 12 novembre, "Le Parisien" a révélé que Jean-Claude Mailly avait touché en 2017 une rémunération annuelle brute de 100 334 euros, ce qu'il dément.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifestante porte un drapeau du syndicat Force ouvrière, le 12 novembre 2018 à Toulouse, lors d'une manifestation contre la réforme de l'Education nationale. (ALAIN PITTON / NURPHOTO / AFP)

La direction de Force ouvrière répond aux révélations du Parisien et de Marianne, qui ont épinglé le syndicat en particulier pour les notes de frais de ses dirigeants et pour son déficit. FO a rédigé un droit de réponse dont l'AFP a obtenu copie samedi 17 novembre.

"Toutes les dépenses sont justifiées"

Selon Le Parisien, les 13 dirigeants de la confédération ont présenté en 2017 des notes de frais pour un montant total de 388 683 euros. "Toutes les dépenses, quelle qu'en soit la nature, sont justifiées", répond FO. Mais la direction du syndicat va cependant "mettre en œuvre un état financier complet avec l'appui de la commission de contrôle" de FO, composée de trois militants. Dans ce cadre, "les modalités et règles de rémunération, ainsi que des défraiements seront mises à plat et actualisées en tant que de besoin".

Le Parisien assure aussi que Jean-Claude Mailly, à la tête de FO de 2004 à 2018, a touché en 2017 une rémunération annuelle brute de 100 334 euros, ce que ce dernier a démenti le jour même en disant avoir perçu 5 200 euros nets par mois. Selon le droit de réponse, son salaire était en 2017 de 5 967,45 euros nets par mois, primes comprises (dont le 13e mois).

"Rien d'une boîte noire"

Marianne pointe également le fonctionnement du centre de formation des militants syndicaux (CFMS) et évoque une augmentation de son budget de un million d'euros entre 2016 et 2017, alors que les prestations de formation auraient baissé. FO rétorque que le CFMS "n'a rien d'une boîte noire".

FO assure également que malgré un déficit de 632 000 euros en 2017, après un excédent d'un million un an plus tôt, la situation de la confédération "n'est pas déficitaire" car le "cumul des résultats des années antérieures au 31 décembre 2017 est de 11 393 890 euros". La confédération "dispose de fonds propres importants et ne se trouve donc pas en situation de carence de trésorerie"La direction ne parle toutefois pas de l'audit financier souhaité par Pascal Pavageau et réclamé par Patrice Clos, l'un des trois candidats à sa succession.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.