Marseille : des éboueurs réquisitionnés par la préfecture face à des "milliers de tonnes" de déchets
Les éboueurs de la métropole Aix-Marseille-Provence se sont mis en grève fin septembre. Les tournées de collecte ont commencé à reprendre vendredi dernier après la signature d'un accord de sortie de crise.
Un fait rare. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a annoncé mercredi 6 octobre la réquisition d'éboueurs et notamment des grévistes à la métropole Aix-Marseille-Provence face aux "milliers de tonnes de déchets" qui s'accumulent sur la voie publique.
"Malgré la reprise partielle de l'activité d'enlèvement des ordures ménagères à la suite de la grève débutée le 27 septembre dernier, plusieurs milliers de tonnes de déchets sont encore présentes sur la voie publique dans plusieurs communes" des 92 localités de la collectivité dirigée par l'élue (LR) Martine Vassal, a expliqué la préfecture de police dans un communiqué.
"Considérant la persistance des atteintes à la salubrité et à la sécurité publiques, en dépit des mesures prises par la métropole pour y remédier, la préfète de police des Bouches-du-Rhône a pris la décision de réquisitionner par arrêté le personnel strictement nécessaire au rétablissement de l'ordre public, pour une durée maximale de trois jours" à compter de jeudi, a-t-elle ajouté.
Des montagnes de déchets
Des agents grévistes seront notamment réquisitionnés à Istres ou Marseille, à précisé la préfecture à l'AFP. Mobilisés concernant leur temps de travail et l'application des 35 heures, les éboueurs de la métropole s'étaient mis en grève fin septembre mais, vendredi dernier, les tournées de collecte ont commencé à reprendre après un accord entre la métropole, le syndicat majoritaire FO et la FSU.
La CGT n'avait, elle, pas signé la proposition d'une baisse des 35 heures de 9,5% pour tenir compte de la pénibilité du travail des agents de collecte et de propreté et la grève a continué dans certains secteurs. La reprise des tournées n'a donc pas permis d'évacuer toutes les montagnes de déchets qui débordent maintenant sur des trottoirs et des chaussées. Les intempéries de lundi et le mistral qui s'est levé mercredi rendent la situation critique par endroits.
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