Policiers : le ras-le-bol d'une profession
Les policiers entrent à leur tour dans la contestation. À bout de souffle après un mois de manifestation des "gilets jaunes", mais aussi des lycéens, sans compter la menace terroriste. Ils auraient accumulé plus de 25 millions d'heures supplémentaires.
Depuis plus d'un mois, ils sont en première ligne face aux violences, rappelés sur leurs jours de repos pour encadrer les mouvements sociaux. Mardi 18 décembre, ce sont les policiers qui appellent à se mobiliser. Ils se disent à bout. "Il faut absolument qu'on puisse avoir du concret, qu'on puisse travailler normalement", explique Philippe Capon, le secrétaire général Unsa Police. Déjà fin 2017, ils cumulaient plus de 21 millions d'heures supplémentaires non rémunérées et non récupérées. Aujourd'hui, ils en seraient à plus de 25 millions, soit en moyenne 2 000 euros perdus par policier.
Davantage de moyens humains et matériels
Les syndicats et les associations de policiers en colère appellent tous à se mobiliser sous différentes formes : journée sans PV, manifestations... Ils réclament plus de moyens humains et matériels. Guillaume Lebeau, du mouvement MPC (Mobilisation des policiers en colère), révèle que certains de ses collègues s'équipent eux-mêmes pour se sécuriser. "J'ai vu plusieurs collègues acheter des casques de moto", détaille-t-il. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dit comprendre cette colère : "Nous devons améliorer leurs conditions de travail". Cela fait déjà deux ans que les policiers portent ces revendications. Mais après le mouvement des "gilets jaunes" et l'attentat de Strasbourg (Bas-Rhin), leur demande se fait plus pressante.
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