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Taux de chômage en dessous de 10% : la courbe s'inverserait-elle ?

Pour la première fois depuis 2012, le taux de chômage passe sous la barre symbolique des 10%. De là à y voir la fameuse "inversion de la courbe du chômage" dont François Hollande a fait une condition sine qua non pour se représenter...
Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (François Hollande se projette désormais en rempart contre les dérives autoritaires © AFP)

Selon l'INSEE le taux de chômage passe sous la barre symbolique des 10%. Pour la première fois depuis 2012. Il baisse au deuxième trimestre de 0,3%. Pour autant, en sommes nous au point de la fameuse "inversion de la courbe du chômage" dont François Hollande a fait une condition sine qua non pour se représenter ?

La situation semble être revenue au point de départ

Lors de la campagne de 2012, le candidat évoque pour la première fois l'inversion de la courbe du chômage. Une fois à l'Elysée, il réitère : le chômage va baisser avant la fin de l'année 2013. En fait, il n'a fait que progresser jusqu'au début de cette année.

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Aujourd'hui, la situation semble être revenue au point de départ. En suspens, la question de savoir s'il s'agit là d'une simple baisse, durable ou s'il s'agit d'un retour à la promesse initiale. Cette dernière perspective expliquerait la retenue de l'entourage de François Hollande, qui se garde de verser dans l'autosatisfaction. "La mécanique est enclenchée, il faut que cela continue ", dit un conseiller.

Le chômage n'est plus son angle d'attaque pour une réélection

D'ailleurs, l'inversion de la courbe du chômage, depuis l'attentat de Nice et l'assassinat d'un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray, n'est plus vraiment son angle d'attaque lorsqu'il évoque une éventelle candidature à la réélection.

Lors de conversations avec des journalistes, dont des extraits sont publiés aujourd'hui, dans l'hebdomadaire Le Point, le Président le confie même : "J'ai eu tort". Comprendre par là "de me rendre trop dépendant de cette annonce". D'ailleurs, depuis les derniers attentats, François Hollande explique qu'aucun bilan, même bon, ne suffirait à légitimer son entrée en course. Il se projette désormais en rempart contre les dérives autoritaires.

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