Vente de Bouygues Telecom : un jeu d'échecs dangereux ?
Marc Touati est sur le plateau du Soir 3 pour décrypter le refus de l'offre de rachat de SFR-Numericable.
Coup de théâtre ce mardi 23 juin : pour la seconde fois cette année, SFR-Numericable a vu sa proposition de rachat repoussée par Bouygues Telecom. L'économiste Marc Touati est sur le plateau du Soir 3 pour en parler.
"C'est très surprenant", commente-t-il, car la proposition de SFR était alléchante : 10 milliards d'euros, alors que la filiale Bouygues Telecom est valorisée autour de cinq à six milliards d'euros et que la capitalisation boursière de l'ensemble de Bouygues se situe à 11 milliards d'euros.
L'influence de Bercy
Bercy a-t-il fait pression ? "Peut-être", concède Marc Touati, car "c'est très bizarre que le gouvernement se mêle d'affaires qui ne le regardent pas". L'économiste pense qu'il y a aussi une "volonté de la part de Bouygues de faire monter les enchères".
Un jeu d'échecs est désormais lancé entre les géants des télécoms. Patrick Drahi a frappé le premier. Mais la surenchère peut faire des dégâts. "Si demain, on vend Bouygues à 12 ou 13 milliards d'euros avec un endettement aussi élevé, ça peut être dangereux pour Orange ou pour Free", conclut Marc Touati.
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