Temu visé par une enquête européenne : le Bureau européen des unions de consommateurs dénonce "des interfaces trompeuses"
La Commission européenne a ouvert jeudi 31 octobre une enquête contre Temu, soupçonné d'agir insuffisamment contre la vente de produits illégaux, potentiellement dangereux. Sur franceinfo dimanche 3 novembre, Sébastien Pant, le porte-parole du Bureau européen des unions de consommateurs alerte sur trois problèmes majeurs : "des interfaces trompeuses, une mauvaise traçabilité des vendeurs et des problèmes au niveau du système de recommandations" sur ce site qui compte 92 millions d'utilisateurs mensuels.
Sébastien Pant met en garde les consommateurs qui achètent des produits qui ne sont "pas conformes aux normes européennes". Il appelle notamment à faire attention aux notices qui ne sont pas en version française, aux jouets pour enfants "dangereux" avec des pièces qui peuvent être avalées ou aux produits cosmétiques "avec une liste de composants partielle ou incomplète". Il demande par ailleurs à Bruxelles une loi "qui traite le problème de design addictif".
Aux consommateurs qui constatent des manquements sur les produits achetés sur ces sites type Temu, Wish ou Ali express, le porte-parole du BEUC donne un conseil : "Ne pas hésiter à contacter les associations de protection des consommateurs ou les autorités nationales". Le BEUC réunit 43 associations de consommateurs issues de 31 pays européens.
L'enquête de Bruxelles intervient après plusieurs mises en garde et des questions écrites adressées à la plateforme. Fin septembre, six pays de l'Union européenne, dont la France et l'Allemagne, avaient demandé à la Commission de serrer la vis contre Temu.
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