Mode : le béret basque fait tourner les têtes

Pour une touriste venue dans le Béarn depuis le Tarn, c’est l’heure du couronnement. Béret rouge ou béret bleu, elle enchaîne les essayages. “Je vais les prendre tous les deux”, lance-t-elle à la vendeuse d’une boutique de bérets. On les disait ringards ou réservés aux anciens. Les bérets sont désormais le comble du chic, qu’ils soient classiques, ornés d’un pompon ou ajustables en casquette. Des usines françaises perpétuent leur savoir-faire.

Deux bobines de fil

Le béret est tricoté à base de deux bobines de fil. Après le tricotage, les boîtes sont minutieusement vérifiées : les employés reprisent les trous et retirent les petites impuretés. Ils sont ensuite plongés pendant 8 heures dans une sorte de machine à laver, dans une eau à 70 degrés, pour les faire rétrécir. 

Une manufacture béarnaise fabrique ces bérets depuis 1840. Une cinquantaine de salariés produisent 200 000 bérets par an, dont un tiers est destiné à l’armée française. L’entreprise est aussi spécialisée dans le haut de gamme : comptez 80 euros pour vous offrir un béret de luxe, contre 30 euros pour un standard.