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Crise économique : "En 2008, l’État est intervenu massivement et le système n'a pas changé", analyse un économiste

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Crise économique : "En 2008, l’Etat est intervenu massivement et le système n'a pas changé"
Crise économique : "En 2008, l’Etat est intervenu massivement et le système n'a pas changé" Crise économique : "En 2008, l’Etat est intervenu massivement et le système n'a pas changé" (franceinfo)
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Lucas Chancel, codirecteur du laboratoire sur les inégalités mondiales à l’École d’économie de Paris, est l'invité du JT du soir de franceinfo, mardi 12 mai.

"En 2008, l’État est intervenu massivement pour sauver les banques et il n’y a pas eu de changement doctrinaire, malgré la promesse de Nicolas Sarkozy. Rien n’est encore écrit. On peut aller vers un changement important du mode d’organisation économique, mais on peut aussi revenir à la situation antérieure", affirme Lucas Chancel, codirecteur du laboratoire sur les inégalités mondiales à l’École d’économie de Paris.

"La récession mondiale est trente fois plus importante qu’en 2008. Les déficits publics des États vont atteindre des niveaux historiquement élevés. Comment rembourser la dette ? Peut-on l’annuler ? Va-t-on faire payer ces déficits par les gagnants de la mondialisation depuis trois décennies ?", se demande-t-il sur franceinfo, mardi 12 mai.

Des contreparties pour changer le système

"L'Union européenne est aux abonnés absents. Les mesures de la Banque centrale n’ont pas rassuré les marchés. Les États européens vont devoir mettre encore plus d'argent, sans doute de manière non coordonnée. S'ils ne demandent aucune contrepartie aux entreprises, le système inégalitaire et polluant ne changera pas", explique l'auteur du livre Insoutenables inégalités.

Pour faire pression sur les entreprises et leurs actionnaires, conclut Lucas Chancel, "l’État a trois leviers d'action : entrer au capital, changer la loi et changer la fiscalité".

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