Arnaques à la location de vacances : "Il faut être extrêmement méfiant" face aux sites de petites annonces, met en garde l'association CLCV

Des clients ayant eu affaire au site "rivierabudget.com" ont déposé plainte, ils affirment avoir perdu plusieurs centaines d'euros.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pour ne pas être arnaqué en réservant ses vacances en ligne, il y a des bons gestes à adopter et des pièges à éviter. (SOLLIER CYRIL / MAXPPP)

Plusieurs plaintes ont été déposées en France pour "usurpation d'identité" ou "escroquerie" contre un site internet accusé de partager de fausses annonces de locations de vacances. "Il faut être extrêmement méfiant" face aux sites de petites annonces, met en garde sur franceinfo jeudi 22 août David Rodrigues, responsable juridique de l'Association nationale de consommateurs et usagers CLCV. Il partage quelques conseils pour limiter le risque d'arnaques.

Les bons réflexes

"Dès lors qu'on est sur un site que l'on ne connaît pas, il faut se renseigner sur ce site", insiste le juriste. "On peut trouver assez rapidement des forums de discussions sur le sérieux ou non d'un site, voir s'il y a des avis positifs ou non", explique-t-il. Il faut aussi regarder quand le site a été créé le fait qu'il soit très récent est un indice d'une potentielle arnaque. Par ailleurs, si "le site présente des annonces qui émanent d'un site connu, autant aller directement à la source", conseille-t-il.

Les arnaques peuvent aussi exister sur les sites de petites annonces plus classiques et connus. Pour cette raison, il faut "éviter systématiquement de payer en dehors de la plateforme", martèle David Rodrigues car "c'est peut-être le signe qu'il y a une arnaque qui se profile à l'horizon". La plupart des plateformes ont des mécanismes qui protègent, indemnisent et remboursent les utilisateurs s'il y a un souci avec la location. “Sauf que si vous êtes en dehors de la plateforme, vous n'êtes plus couvert par cette garantie !", prévient-il.

Il faut également se méfier de la "rédaction des mails" ou des échanges avec ceux qui se présentent comme des bailleurs. Certaines personnes, qui "officient de l'étranger", utilisent des logiciels de traduction et "il peut y avoir des fautes de grammaire et d'orthographe rudimentaires". Ce sont aussi des éléments qui "doivent attirer l'attention".

Passer son chemin en cas de doute

Les loueurs ne doivent pas non plus hésiter à "titiller le bailleur" en posant des "questions très très précises" pour "savoir s'il a les bonnes réponses". Vous pouvez par exemple demander : "est-ce qu'on est dans une copropriété ? Est-ce que son règlement autorise la location Airbnb? Combien y a-t-il de lots ?", énumère David Rodrigues. "Dans le doute, il vaut mieux passer par quelqu'un d'autre, voire une autre plateforme", conclut-il.

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