Patrimoine : l'histoire du viaduc de Millau, une nécessité devenue un symbole
Le viaduc de Millau, qui relie Clermont-Ferrand à Béziers, est un symbole de la région. 18 ans après sa mise en service, l'engouement des premières années est toutefois un peu retombé.
Le viaduc est à Millau (Aveyron) ce que la Tour Eiffel est à Paris. C'est d'abord une prouesse technique, devenue un symbole, puis une nécessité. Il y a 18 ans, il était inauguré par le président Chirac, pour contourner la ville de Millau et éviter un bouchon tristement célèbre chez les vacanciers. Avec 13 700 véhicules par jour en moyenne, et des pics à plus de 65 000 l'été, le viaduc a tenu sa promesse de désengorger Millau. Sur l'ancienne nationale, le long du Tarn, il reste toutefois encore beaucoup de circulation. Vu d'en bas, le viaduc vaut aussi le détour. Juste après son inauguration, les touristes venaient l'admirer par milliers.
Une vitrine de la région
Millau, qu'il devait contourner, est devenue une destination en soi. Le boom touristique a duré "une dizaine d'années", environ "jusqu'en 2016", commente un commerçant. Pour continuer à attirer les touristes, une aire d'autoroute a été créée en 2009 à l'entrée du viaduc, offrant une vue imprenable. On y trouve aussi, dans une ferme aveyronnaise rénovée, un centre d'accueil. C'est une vitrine de la région, où s'expose tout ce qu'elle produit. "Le viaduc a tiré un peu l'image de nos territoires vers le haut", explique Catherine Sciberras, directrice de l'Agence départementale de l'attractivité et du tourisme de l'Aveyron. Dans cette aire, les sandwichs emballés sont remplacés par des produits locaux. En définitive, toute la région a profité de la construction du viaduc, même si l'attractivité a décru progressivement.
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