Vacances : la mode de la "coolcation" ou quand les touristes choisissent les pays nordiques pour éviter la chaleur estivale

Adieu la chaleur et bonjour les "vacances à la fraîche" : les touristes choisissent de plus en plus une destination de l'Europe du nord pour éviter la chaleur des pays méditerranéens.
Article rédigé par franceinfo - Carlotta Morteo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une vue de Stockholm, en Suède, le 6 juin 2024. (PRADEEP DAMBARAGE / NURPHOTO via AFP)

Et si vous passiez l'été... en Suède ou en Norvège. C'est la dernière tendance à la mode. Après une saison d'été brûlante l'an dernier, de plus en plus de touristes font le choix de fuir les chaleurs de l'Italie, la Grèce ou l'Espagne et se tournent vers des destinations d'Europe du Nord pour les vacances. Ainsi, en Norvège, le nombre de nuitées d’étrangers a augmenté de 22% en un an, +11% en Suède. Ce phénomène porte un nom : la "coolcation", contraction en anglais de "vacances à la fraîche".

Mais si les mois de mai et de juin ont été exceptionnellement chauds et ensoleillés sur la péninsule nordique, l'été est connu pour être capricieux.

D'ailleurs, en ce début du mois de juillet, à Stockholm, où il fait en moyenne 22 degrés, le temps est très changeant et le ciel nuageux. Dans les ruelles colorées de la vieille ville, les touristes s'abritent du vent frais qui souffle sur les quais : "Tant qu’on n’a pas à enfiler un pantalon, ça ira, ironise Marine, une touriste française. On ne voulait pas aller dans un pays trop chaud en été, c’était le but." Marine et son fiancé ont pris leur réservation en février, avec en mémoire les canicules de l’été dernier à Perpignan. 

"On a eu 40 degrés, 36 degrés. C'est très bien pour la plage, mais pour les nuits, pour souffler, pour récupérer, ne pas avoir cette chape de plomb en permanence, on apprécie, c’est très joli, très beau, très propre", raconte son fiancé. Pour les baignades dans l’archipel, il faudra toutefois repasser.

K-way obligatoire

Direction l’ambiance pittoresque du musée en plein air de Skansen, où l’on peut visiter des maisons traditionnelles en bois, observer des élans, des ours bruns, et se faire griller des saucisses au barbecue. "Le K-way est obligatoire en Suède, parce qu’à tout moment on prend de la pluie, donc au moins on l’amortit", s'amuse Nicolas, venu en famille avec son petit garçon de deux ans. "Pour les enfants c’est quand même l’idéal, les parcs sont énormes, il y en a de partout. On se balade facilement en poussette dans les musées, les restaurants, le métro. Mais l'idéal, c'est de visiter à vélo : les pistes sont très sécurisées et on peut vite atteindre une plage, ou se promener en forêt !"

La "coolcation", ce n'est pas seulement la tendance à chercher des endroits plus frais, nous dit Suzanne Andersson, directrice de Visit Sweden, l'agence de promotion du tourisme suédois : "C'est aussi avoir envie d'endroits plus calmes, loin des foules, avec un accès facile à la nature. On note une augmentation des recherches en ce sens sur les destinations nordiques. Et on a de la place pour accueillir ! Quatre chambres d'hôtel sur 10 sont vides."

Elle invite toutefois les touristes internationaux à venir en hiver, l'été soit privilégié par les touristes internationaux.

"On ne veut pas que toute la croissance touristique se fasse en juillet, ou pendant l’été. Il faut que ça s’étale sur l’année. Venir skier en Suède par exemple, c’est possible entre décembre et avril, c’est une longue période, et on a beaucoup de chalets vides."

Suzanne Andersson, directrice de l’agence de promotion du tourisme suédois

à franceinfo

"Les gens pensent toujours que la Suède est chère, mais désormais, ça ne l’est plus tellement. C’est même plutôt abordable", argumente Suzanne Andersson. Entre le changement climatique et la chute de la couronne par rapport à l’euro, les pays nordiques attirent en effet ceux qui cherchent à sortir des sentiers battus et ne craignent pas les courants d’air. 

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