Transport en autocar : 700 emplois créés en un mois
Le ministère de l'Economie a communiqué les premiers chiffres de fréquentation depuis la possibilité pour les autocaristes de proposer des trajets de plus de 100 km. Un mois après l'entrée en vigueur des nouveaux textes, Bercy annonce un bilan positif, autant pour le nombre de passagers que pour les créations d'emplois.
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Des passagers et des emplois
C’est sur l’aspect le moins polémique de sa loi "croissance et activité" que communique le ministre de l’Economie. Le message, c’est que la libéralisation des voyages en car porte ses fruits. Jusqu’à la loi Macron, les sociétés d’autocars ne pouvaient relier deux villes françaises que si ce trajet constitutait une étape sur un trajet international. Sinon, l’entreprise devait avoir signé une convention avec une collectivité locale.
La réforme a fait sauter ces verrous et les compagnies de transports se sont rapidement engouffrées dans la brèche. Un premier résultat est affiché ce lundi par Bercy. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, il y a un mois, 250.000 passagers ont choisi ces déplacements en car. Les trajets sont plus longs mais aussi beaucoup moins chers que le train par exemple. Actuellement, 75 villes françaises sont desservies grâce à ce nouveau maillage.
Surtout, d’après Bercy, 700 emplois ont été créés en quelques semaines. Le bilan est donc flatteur pour Emmanuel Macron, qui va d’ailleurs faire ce lundi l’après-vente de sa réforme lors d’un déplacement à Annonay en Ardèche, sur le site d'Iveco, seule entreprise française à produire des autocars. Il reste pourtant encore des zones blanches sur le territoire. Il n’y a pas de ligne d’autocars, pour l’instant, vers la Bretagne et la Normandie, mais le ministère de l’Economie promet que ce sera chose faite avant la fin de l’année.
"3.000 emplois" d'ici fin 2015
Sur France Info, le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), Michel Seyt, est encore plus optimiste que le ministre de l'Economie et table sur plus de 200 lignes nationales d'ici fin 2016. Du côté des créations d'emplois, Michel Seyt estime que "les projections donnent 3.000 emplois nouveaux d’ici la fin de l’année".
Qui a pris le car en août ? D'après Michel Seyt, ce sont "des jeunes, des vacanciers et aussi des personnes à la retraite. Ce ne sont pas forcément des personnes qui recherchent un moyen bon marché pour voyager".
Actuellement, des billets à prix minimum sont en vente. D'après le président de la FNTV, le phénomène est comparable à celui de l'ouverture d'un supermarché avec des promotions chez la concurrence.
"Nous sommes dans le marketing, dans l’action commerciale de chacun des opérateurs. On voit des billets à un euro, à cinq euros. Tout cela va se stabiliser dans le temps, mais les prix resteront attractifs."
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