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"70 heures de travail par semaine pour toucher le Smic" : les VTC manifestent à Paris

Les VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) manifestent, jeudi, à Paris. Ils dénoncent leurs conditions de travail, notamment les marges pratiquées par la société Uber, leur principal employeur.

Article rédigé par franceinfo
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Des centaines de chauffeurs de VTC réunis porte Maillot, à Paris, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Les chauffeurs de VTC manifestent à Paris jeudi 15 décembre, afin de dénoncer leurs conditions de travail. Les véhicules ont commencé à se regrouper un peu avant 6 heures à la porte Maillot. Des barrages filtrants ont été installés en direction de Roissy et d'Orly. "Nous avons été lésés par le rêve américain qu'on nous a fait miroiter. On nous a vendu la liberté d’entreprendre. On se rend compte que c’était un mirage" a dénoncé sur franceinfo Helmi Mamlouk, chauffeur et président de l’association des chauffeurs, capacitaires et VTC (CAPA-VTC).

Les chauffeurs réclament une course à quinze euros minimum

Helmi Mamlouk déplore surtout la dégradation des conditions de travail, devenues "déplorables depuis quelques mois". Il explique que la société Uber, qui emploie les trois quarts des 20 000 VTC français, a augmenté ses commissions. "Concrètement, ça pousse un jeune chauffeur à passer plus de 70 heures par semaine dans son véhicule pour toucher le Smic" explique le chauffeur et président de l'association des chauffeurs, capacitaires et VTC. 

Le président de CAPA-VTC dénonce également l'impact des plateformes de réservation. Pour eux, ce système est une "humiliation". "Les plateformes n’ont aucun frais lié au transport. Je rappelle que ce sont les chauffeurs qui paient la TVA. Ces outils détruisent également les vraies activités de VTC". Parmi les revendications des chauffeurs VTC, "une course à quinze euros minimum, un tarif de 1,50 euro par kilomètre et une commission plafonnée à 15%" , a détaillé Helmi Mamlouk. À la mi-journée, les manifestants devraient se diriger vers le siège d'Uber, situé dans le 19e arrondissement à Paris.

"On est à 16 heures de travail chaque jour" s'énerve un chauffeur de VTC. Le reportage de Sandrine Etoa-Andegue

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