Autolib' : une vingtaine de communes de banlieue parisienne tentent de sauver le service
Le système d'auto-partage francilien ferme, mardi soir, mais des villes de la petite et grande couronne dénoncent une décision unilatérale de la mairie de Paris.
C'est la fin du service Autolib' en région parisienne. Mardi 31 juillet à minuit, les voitures grises ne pourront plus être utilisées. Le Syndicat Autolib' Vélib' métropole (SAVM), qui regroupe une centaine de communes, a voté fin juin la résiliation anticipée du contrat avec le groupe Bolloré, prévu initialement jusqu'en 2023.
Une vingtaine de communes accusent la mairie de Paris, l'actionnaire majoritaire du syndicat, d'avoir pris seule la décision d'arrêter les frais, alors que les services fonctionnaient dans 98 autres municipalités. Des maires frondeurs, comme Philippe Brillot, le maire du Chesnay (Yvelines), tentent de sauver le service. "Pourquoi abandonner un système qui marche ? Paris n'en veut plus ? Et bien pourquoi est-ce que, petite et grande couronne, on ne pourrait pas remettre en route ? Il suffit tout simplement d'appuyer sur le bouton", assure l'élu.
Des discussions en cours avec le groupe Bolloré
Les mairies vont déposer des recours administratifs pour tenter de bloquer cette décision. Elles proposent également des solutions pour continuer à faire fonctionner le système d'auto-partage en banlieue. Philippe Brillot dit avoir eu des discussions avec "le groupe Bolloré qui est intéressé. Lui, aujourd'hui, il a plus de 3 000 voitures sur un parking qui ne servent à rien. Si vous allez sur Paris, est-ce qu'on pourrait faire un partenariat avec des parkings privés ?" plutôt que de se garer sur des bornes Autolib' qui ne seront plus utilisables.
La marque Autolib' va disparaître, en attendant le sort des 'Bluecar' n'est pas totalement scellés. Le groupe Bolloré réclame de son coté 250 millions d'euros à Autolib' Vélib' métropole en dédommagement.
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