Boeing disparu : pas de responsabilité des passagers chinois
Le copilote Fariq Abdul Hamid, si sa voix est formellement identifiée, adresse un "All
right, good night" (Tout va
bien, bonne nuit) de routine à la tour de contrôle à 1h19 du matin, heure de Malaisie, le samedi 8 mars. A ce moment-là l'avion vole à 35.000 pieds. Tout
semble normal.
Deux minutes plus tard, c'est-à-dire à 1h21, le transpondeur qui donne la localisation
de l'avion est coupé. Le deuxième système, baptisé ACARS, envoie
des données toutes les dernières heures. Il l'a fait antérieurement à 1h07,
mais il ne le fera pas à 1h37. Conclusion : quelque chose, l'acte
délibéré dont parlent les autorités locales de quelqu'un dans le cockpit, est arrivé après le "bonne nuit" du copilote au moment où il approchait de
l'espace aérien vietnamien où il ne va pas entrer parce qu'il va faire demi-tour.
L'avion aurait fait une descente vertigineuse
La dernière
fois que le copilote parle, ou plutôt bredouille sur une fréquence radio, c'est
avant 1h30, avec le vol qui le précédait, celui de Tokyo. C'est à peu près à ce
moment-là, si le timing et les graphiques de la reconstitution du vol proposés
par le NYT sur la base de données reçues par le motoriste Rolls Royce sont
exacts, que l'avion aurait fait une descente vertigineuse depuis une altitude anormalement
haute, à 45.000 pieds, avant de se
stabiliser à une altitude normale et de partir à contresens.
Les radars
militaires le suivent jusqu'à 2h45 du matin, quand il échappe à leur portée dans une direction Nord-Ouest. Il va donner signe de vie à un satellite jusqu'à 8h11
du matin, c'est à dire
7 heures et demie après son décollage de Kuala Lumpur sans qu'on puisse
préciser où il est, s'il est posé ou s'il est en vol. Il avait pour un peu plus
de 8 heures de carburant dans ses réserves.
La Chine engage des recherches sur son territoire
L'avion,
qui devait rallier Pékin, a disparu avec ses 239 passagers, dont 153 de
nationalité chinoise et 4 français. L'enquête portant sur le profil de ces derniers n'a rien
donné. Cité mardi par l'agence de presse Chine nouvelle , l'ambassadeur chinois en Malaisie, Huang Huikang l'affirme : "On n'a
trouvé aucune preuve que des passagers chinois aient pu détourner l'avion ou
être les auteurs d'un attentat" . Pékin qui a également annoncé mener des recherches sur son propre territoire,
dont une partie correspond à la zone nord ciblée par les enquêteurs.
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