Cédric G. raconte son quotidien de conducteur de RER A
Il s'appelle Cédric, et comme tous les jours depuis 15 ans, il conduit un RER A. Il aime son métier, mais jeudi, comme nombre de ses collègues, il n’a pas conduit son train. Leur mouvement a compliqué la journée de plus d'un million de voyageurs en Ile de France : une grève spontanée après l'agression de l'un de leurs collègues en gare de Torcy, en Seine et Marne. Sur cette ligne surchargée, la plus fréquentée de toute l'Europe, les conducteurs dénoncent une augmentation générale de la violence.
L’œil en permanence sur le quai
C’est par un sms que Cédric a appris pour le nez cassé de son collègue. Jeudi, il n’a pas quitté la gare de Torcy. Il s’est mis en grève car depuis longtemps, il fait partie de ceux qui réclament plus d’agents en gare. Pour la sécurité. Mais aussi pour le lien social avec les voyageurs.
Cédric adore son métier, mais il le trouve stressant : l’œil sur le quai en permanence, la signalisation à respecter, les vitesses, la solitude en cabine.
Et les colis suspects, surtout en ce moment. Et puis "l’incident voyageur", comme on dit pudiquement. Ça lui est arrivé deux fois en quinze ans. La première, restera pour toujours gravée dans sa mémoire.
"Mesdames et messieurs, votre attention s’il vous plaît…" : cette phrase, Cédric la prononce des dizaines de fois par jour. Et il en a fait le titre d’un livre, Mesdames et messieurs, votre attention s'il vous plait , paru chez Plon. Il partage aussi r où plus de 5.000 personnes suivent ses aventures aux commandes du RER A.
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