Désintox. Non, le bouclier ne fait pas le gendarme
Dans les manifestations, les casseurs sont des policiers… Ou parfois des gendarmes. C’est ce que veulent croire mordicus de nombreuses personnes. Parfois, quelques hasards les confortent.
Dans les heures qui ont suivi l'acte 53 des gilets jaunes à Paris, un montage de deux photos prises lors de la manifestation parisienne et qui on été juxtaposées a beaucoup fait parler sur les réseaux.
Sur une image, un homme avec une capuche en fourrure et des gants blancs. Il détruit la stèle du maréchal Juin, sur la place d’Italie. Sur le second cliché, ce même homme prend la pause avec un autre. Ils arborent un bouclier siglé « gendarmerie ».
« Deux images très troublantes », estime le député insoumis Alexis Corbière. « Etrange coïncidence », écrit une page Facebook de gilets jaunes dans un message partagé plus de 1000 fois, insinuant que le casseur n'est autre qu'un gendarme, sabotant l'image du mouvement auprès de l'opinion publique. Sauf que Désintox a pu reconstituer la scène. Le bouclier a en fait été perdu par un gendarme, et récupéré par des manifestants qui l’ont arboré comme un trophée. Une personne qui a filmé l’incident confirme : « J’étais à place d’Italie, les manifestants aussi. Ils ont poussé le dispositif des gendarmes pour sortir, un gendarme est tombé et a perdu son bouclier. »
Une vidéo tournée par Hors Zone Presse montre effectivement la foule fuir la place d’Italie en bousculant les gendarmes… Et après avoir passé le barrage, un homme en capuche court avec un bouclier. Le service communication des gendarmes confirme d’ailleurs à Désintox qu’un des leurs a perdu le sien au cours de l’action. Et que nul gendarme n'a détruit la stèle du Maréchal.
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 Minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
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