"Gilets jaunes" : comment organiser la mobilisation
Devant la dépense, beaucoup de "gilets jaunes" ont abandonné l'idée d'aller à Paris (Île-de-France), samedi 24 novembre. Tour d'horizon de la mobilisation.
À quelques heures du départ, l'organisation commence tout juste à Saint-Avold (Moselle) en vue de la manifestation du 24 novembre à Paris (Île-de-France). La mairie a mis un bus à disposition à la dernière minute. 53 places, pas plus : c'est à qui s'inscrit le premier. Départ 4h30 du matin, direction la place de la République, mais sans aucune garantie d'y arriver.
"J'ai de gros doutes sur le fait que les CRS ou les gendarmes nous laissent arriver à cette destination", avoue un manifestant. À Lille (Nord), le téléphone de cette organisation n’a pas arrêté de sonner. Elle a mobilisé deux cars, à 15 euros par personne pour couvrir les frais de carburant. Le chauffeur s'est porté volontaire, car lui aussi compte rejoindre la mobilisation.
Beaucoup ont renoncé
Un mouvement non déclaré, sans syndicat, cela veut dire pas de transport financé par des organisateurs. À Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), une quête de dernière minute est organisée. Mais devant le coût du déplacement, beaucoup ont renoncé. Dans le sud de la France, pour ceux qui ont réussi à s'organiser, c'est déjà l'heure du départ pour Paris. Dans les Bouches-du-Rhône, ces "gilets jaunes" s'apprêtent à passer la nuit dans le bus avant une longue journée de mobilisation.
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