"Gilets jaunes" : il faut répondre à ceux qui manifestent "leur souffrance sociale, leur désir d'égalité, de justice", selon Olivier Faure
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste et député de Seine-et-Marne est l'invité des 4 Vérités sur France 2, lundi 7 janvier. Il revient sur la crise des "gilets jaunes".
Olivier Faure a écrit une longue tribune sur les réseaux sociaux le week-end du 5-6 janvier, presque aussi sévère pour Emmanuel Macron que pour les plus violents des "gilets jaunes". "Ce que je dis dans cette tribune c'est qu'il y a aujourd'hui des gens qui ont basculé dans la violence et cette violence est inacceptable. On ne peut pas, dans une grande démocratie, donner le sentiment que nous sommes en dictature. Et que l'on pourrait aujourd'hui monter des barricades comme on le ferait contre n’importe quel dictateur", explique le premier secrétaire du Parti socialiste sur le plateau des 4 Vérités, lundi 7 janvier.
"Je rappelle aussi que quand il y a des policiers qui exercent des violences policières, ce qui peut arriver, ils sont eux-mêmes traduits devant la police des polices", indique le député de Seine-et-Marne, faisant référence à certains événements qui ont eu lieu lors de la crise des "gilets jaunes". L'élu condamne par ailleurs l'intrusion dans la cour du ministère occupé par Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, situé rue de Grenelle à Paris.
"Satisfait qu’il y ait un débat" national
Concernant la violence, Olivier Faure précise "qu'il ne faudrait pas non plus que le pouvoir exécutif en tire profit et utilise ces violences, les mettent en exergue, pour passer à autre chose et ne pas répondre sur le fond. C'est cela la tentation du pouvoir, dire au fond : regardez ce sont des fascistes, ce sont des gauchistes et donc il n'y a pas lieu de leur répondre".
"Moi ce que je dis c'est qu'il faut maintenant répondre sur le fond", insiste le patron du PS en indiquant que cette réponse doit se faire "à toutes celles et ceux qui ont soutenu ce mouvement et qui continuent à manifester leur souffrance sociale, leur désir d'égalité, de justice, notamment fiscale, et ça c'est une réponse que le gouvernement n'apporte pas". Un grand débat national doit s'ouvrir à la mi-janvier. "Je suis satisfait qu'il y ait un débat à une condition : qu'il y ait un vrai débat, un débat qui conduise à une négociation", conclut le député.
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