"Gilets jaunes" : "Il n'y a en aucun cas de fichage" à l'hôpital, assure la ministre de la Santé
Agnès Buzyn a démenti jeudi sur franceinfo les accusations de certains "gilets jaunes" et de médecins.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a rejeté, jeudi 9 mai au micro de franceinfo, les accusations de "fichage" de "gilets jaunes" blessés dans les hôpitaux, alors que l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'Agence régionale de santé (ARS) ont été mis en cause en avril par des révélations du Canard enchaîné, sur l'utilisation du système d'information pour le suivi des victimes (SI-VIC) dans le cadre du mouvement des "gilets jaunes". Suite à ces révélations, l'AP-HP a reconnu qu'un fichier nominatif avait parfois inclus "de manière inappropriée" des précisions de nature médicale.
"C'est un système purement administratif qui permet de repérer les victimes et de mieux les orienter pour que par exemple un service d'urgences ou de chirurgie ne soit pas débordé par toutes les victimes qui arriveraient d'un coup, a précisé Agnès Buzyn. Donc c'est un système qui permet de mieux organiser le secours en cas d'afflux en masse de victimes, et qui permet de renseigner les familles pour leur dire si la personne qu'ils cherchent est vivante ou décédée, si elle est hospitalisée ou ressortie. Ce sont les seules informations qui figurent."
Il n'y a en aucun cas de fichage, je me fiche de savoir si ce sont des manifestants, des forces de l'ordre, des journalistes ou des passants.
Agnès Buzynà franceinfo
"Aucun soignant n'accepterait de faire" un fichage, a poursuivi la ministre de la Santé. "Donc s'il y a eu des dérives, cette dérive a eu lieu à l'Assistance publique des hôpitaux de Paris, dans un hôpital, c'est ce qui a entraîné un émoi. J'ai demandé une enquête, j'attends les résultats de cette enquête, mais cela ne concerne en rien le ministère de la Santé, qui fort heureusement demande aux soignants toujours la même chose : de soigner tout le monde, avec la même déontologie."
Agnès Buzyn a par ailleurs assuré que la police et la justice n'avaient pas accès à ce système d'informations, répondant aux craintes d'une centaine de médecins qui ont signé une tribune publiée par L'Express mercredi 8 mai
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