"Gilets jaunes" : la vive inquiétude des commerçants
En duplex depuis la zone commerciale de Plan de campagne, dans les Bouches-du-Rhône, dont les "gilets jaunes" ont bloqué l'accès, samedi 24 novembre, le journaliste Théo Souman fait le point sur la situation sur place.
La colère des commerçants éclate. Ils ne supportent plus d'être coupés de leurs clients par les "gilets jaunes" et tentent de lever les barrages filtrants. La police intervient pour les séparer. Le climat est électrique à Plan de campagne, la plus grande zone commerciale de France à ciel ouvert, entre Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et Marseille. Ici, 500 enseignes ont déjà perdu jusqu'à 80% de leur chiffre d'affaires le week-end dernier, les 17 et 18 novembre. Les conséquences économiques ne dissuadent toutefois pas les manifestants. Dans l'après-midi du samedi 24 novembre, le face-à-face reprend. Les "gilets jaunes" ralentissent le trafic sous les yeux d'une trentaine de commerçants sans solution. Si les pertes financières continuent, certains patrons craignent de devoir licencier, ou pire, de mettre la clef sous la porte.
Les commerçants sont à cran
"Ce devait être l'une des plus grosses affluences de l'année ici, et au final, ce fut un samedi au ralenti. Quelques dizaines de 'gilets jaunes' ont filtré les accès de cette grande zone commerciale, sans jamais les bloquer complètement", indique le journaliste Théo Souman, en duplex sur place. "Beaucoup de clients, semble-t-il, ont renoncé à venir, de peur de se retrouver coincés dans les manifestations. Résultat : une nouvelle chute de fréquentation qui met les commerçants à cran ; aucun d'entre eux n'a accepté de nous ouvrir les portes de son magasin. Toute la journée, ils sont allés au contact des 'gilets jaunes' pour leur demander de quitter les lieux et de libérer la zone commerciale", conclut-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.