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"Gilets jaunes" : le syndicat des commissaires de la police nationale veut "des évolutions législatives" pour contrôler les casseurs

David Le Bars, le secrétaire général du SCPN, le syndicat des commissaires de la police nationale, a réagi sur franceinfo suite à la manifestation des "gilets jaunes" samedi 5 janvier.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Manifestation des "Gilets jaunes" à Paris sur les Champs Élysées le 5 janvier 2019 (NATHANAEL CHARBONNIER / FRANCE-INFO)

"Il y a de moins en moins de 'gilets jaunes' historiques et de gens qui ont des intentions honnêtes pour manifester", a réagi dimanche 6 janvier sur franceinfo David Le Bars, le secrétaire général du SCPN, syndicat des commissaires de la police nationale, au lendemain de l'acte 8 du mouvement des "gilets jaunes" qui a été émaillé de violences dans plusieurs villes de France.

Selon lui, les casseurs sont "des gens radicalisés, qui ne respectent aucune loi et aucun comportement citoyen". Pour arrêter des personnes "sans limites", David Le Bars réclame "une adaptation du système juridique" et "des évolutions législatives" pour mieux les contrôler "en amont".

franceinfo : Est-ce qu'on a franchi un cap samedi ?

David Le Bars : Malheureusement non. Ce cap avait déjà été franchi à l'acte 4, avec des actions extrêmement violentes place de l'Etoile et sous l'Arc de Triomphe à Paris. Nous n'avons malheureusement que des déclinaisons de ce type d'actions commises par les plus radicaux, les plus extrémistes d'entre eux. Il y a de moins en moins de "gilets jaunes" historiques et de gens qui ont des intentions honnêtes pour manifester. Malheureusement le résidu consiste à avoir des gens radicalisés, violents, qui ne respectent aucune loi et aucun comportement citoyen et qui en sont à essayer soit d'attaquer un ministère, soit de s'en prendre à des voitures de particuliers. Ils s'en prennent à leurs propres concitoyens. Ce sont des mouvements affligeants qui ont commencé il y a plusieurs semaines.

Pourquoi les casseurs identifiés sont encore dehors ?

La question est simple mais la réponse est complexe. Il va falloir sérieusement se pencher sur une adaptation du système juridique pour nous permettre, nous policiers, de travailler sereinement. Les évolutions ne se feront pas du jour au lendemain. Mais on voit qu'on a un problème sur le terrain avec ces gens radicalisés qui n'ont aucune limite. Il va falloir que nous allions vers des évolutions législatives qui nous permettent de multiplier des assignations à résidence, ou des textes qui nous permettent de mieux contrôler en amont la venue de ces personnes.  

Le syndicat Alliance réclame la création d'un fichier pour répertorier les manifestants violents. Est-ce une bonne idée ?

Pour la COP21 on avait assisté à des assignations à résidence en masse pour des individus qu'on ne souhaitait pas voir venir mettre le bazar. Toute idée est bonne à réfléchir. Il ne faut s'interdire aucune d'entre elles afin de donner des moyens à la police qui n'est pas la solution pour sortir de cette crise. Il ne faut pas croire que le match police-gilets jaunes va pouvoir continuer éternellement. Il faut qu'on arrive à sortir de là. Il y faut une vraie réflexion politique pour donner les moyens à la police et à la justice de neutraliser ces casseurs et ces extrémistes.

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