La blessure de Jérôme Rodrigues "ressemble à une grenade de désencerclement", selon un syndicat de commissaires de police
L'hypothèse du secrétaire national du Syndicat indépendant des commissaires de police, Jean-Paul Mégret, va dans le sens de l'analyse du secrétaire d'État à l'intérieur.
Selon le secrétaire national du Syndicat indépendant des commissaires de police (Sicp), Jean-Paul Mégret, "l'énorme flash" visible sur les vidéos "ressemble à une grenade de désencerclement", a-t-il précisé lundi 28 janvier sur franceinfo, pour expliquer la blessure de Jérôme Rodrigues, blessé à l'œil samedi lors d'un rassemblement de "gilets jaunes" à Paris.
Une confusion sur les grenades ?
Alors que Jérôme Rodrigues, figure des "gilets jaunes", estime avoir été la cible d'un lanceur de balles de défense (LBD), "aucun élément ne permet de le dire" à ce stade, avait, pour sa part, estimé le secrétaire d'Etat à l'intérieur Laurent Nunez. Une analyse partagée par le secrétaire national du Syndicat indépendant des commissaires de police, Jean-Paul Mégret. "On se trompe souvent en confondant les grenades de désencerclement avec les grenades à effet de souffle", a également précisé Jean-Paul Mégret. Selon lui, "les grenades de désencerclement lancent des petits morceaux de plastique" qui peuvent toucher des manifestants quand "ils sont vraiment au contact des gens qui les ont lancées".
Un contexte "bruyant"
Jérôme Rodrigues, ainsi que certains "gilets jaunes" présents sur la place de la Bastille au moment des faits, ont indiqué avoir entendu le bruit caractéristique d'un tir de LBD. Selon Jean-Paul Mégret, ces tirs se font à une distance de "20 ou 40 mètres" et "dans ce contexte extrêmement bruyant, avec les explosions de grenades, vous n'entendez pas le bruit du LBD quand vous êtes celui qui reçoit le tir". "On est dans une logique où certains essaient de démontrer que ce leader a été visé délibérément par des individus, a développé Jean-Paul Mégret, en référence à la blessure du "gilet jaune". "On n’est pas loin des appels à l'émeute, (…) où on essaierait d'expliquer que les forces de l'ordre ne sont plus républicaines. Cela est particulièrement choquant."
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