Cet article date de plus de cinq ans.

Le commandant qui a frappé plusieurs personnes à Toulon "passe souvent en premier pour protéger ses hommes", selon un syndicat de policiers

La polémique ne retombe pas après la diffusion d'une vidéo montrant un commandant de police frapper des manifestants à Toulon lors du dernier rassemblement des "gilets jaunes". "Tout le monde est à bout", a réagi Sébastien Soulet, du Syndicat Alliance dans le Var.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Provence
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Sur une vidéo, on peut voir un commandant de police en train de frapper des personnes lors d'une manifestation de "gilets jaunes" à Toulon (Var), le 5 janvier 2019. (CAPTURE D'ÉCRAN / RADIO FRANCE)

"C'est quelqu'un qui gère très bien ses hommes. Il passe souvent en premier pour les protéger, c'est un peu ce qu'on voit sur la vidéo", a assuré le délégué départemental du syndicat Alliance police nationale dans le Var, Sébastien Soulet, au sujet du commandant divisionnaire de police par intérim de Toulon qui a été filmé en train de frapper deux personnes, samedi 5 janvier. 

Joint par France Bleu Provence, il explique que "juste avant, il y a eu des tirs de mortiers, on a un collègue qui est parti à l'hôpital avec le plancher orbital fracturé. Donc vous avez un individu qui est connu des services, qui se retrouve en plein milieu du cordon de sécurité, qui a un tesson de bouteille à la main donc si on voit tout ça, je pense que c'est bien explicable".

Policiers à bout

Le délégué syndical a pu parler au commandant ce dimanche soir : "Il m'a dit qu'il félicitait avant tout tous les équipages parce que ça avait été encore assez difficile et que lui-même avait été blessé".

De son côté, le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police dans le Var, Julien Ventre, reconnaît que "les fonctionnaires de police n'ont quasiment plus de congés donc quand vous avez quelqu'un qui travaille sept jours sur sept, 18 à 20 heures sur 24, tout le monde est à bout", raconte-t-il à France Bleu Provence.

Pour lui, les images doivent aussi être replacées dans leur contexte. "On n'a pas le début de la vidéo, donc on ne sait pas. À chaque fois on montre des images soit disant de violences policières, mais qu'est-ce qui s'est passé avant ?", interroge Julien Ventre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.