Les "gilets jaunes" à Edouard Philippe : "Tant qu'on aura des miettes, on sera dans la rue"

Ils espéraient pouvoir dialoguer avec Edouard Philippe. Mais dans cette petite ville de Haute-Vienne, d'importantes forces de l'ordre avaient été déployées pour éviter tout débordement. Les quelques dizaines de personnes qui s'étaient rassemblées, certaines portant des gilets jaunes, n'ont pas pu approcher le Premier ministre. Les questions très concrètes qu'elles brûlaient de lui poser n'ont pas reçu de réponse. "On veut lui expliquer certaines choses. Comme la prime d’activité : je travaille à mi-temps, je fais du ramassage scolaire. On me dit 'Vous n’avez plus droit au RSA, vous touchez la prime d’activité'. Et j’ai mon APL qui a diminué de 130 euros par-derrière. Je vis avec 700 euros par mois, vous voulez que je fasse quoi ? "

Tant qu'ils ne comprendront pas, ça va continuer. Et ça va être un beau bordel

Un manifestant

Un autre manifestant témoigne : "J’ai un garage automobile et je n’y arrive pas. Ma femme bosse en intérim et on n’y arrive pas. Mon employé, avec le travail qu’il fournit, j’ai honte de lui donner ce que je lui donne. Mais malheureusement je ne peux pas lui donner plus."
En marge du rassemblement, une femme hurle : "On ne veut pas des miettes. Tant qu’on aura des miettes, on sera dans la rue". Et un autre manifestant prévient : "Plus ça va continuer, plus le mouvement va devenir violent. Tant qu’ils ne le comprendront pas, ça va continuer et ça va être un beau bordel."