Manifestations à Paris : 158 personnes ont été placées en garde à vue
Il s'agit du bilan le plus élevé depuis la manifestation du 1er-Mai dans la capitale. Une partie de ces personnes ont déjà l'objet d'un rappel à la loi, parfois assorti d'une interdiction de paraître à Paris pendant une durée de six mois.
Au total, 158 personnes ont été placées en garde à vue, samedi 21 septembre, en marge des violences qui ont émaillé le 45e samedi de mobilisation des "gilets jaunes" et la Marche pour le climat dans la capitale, a indiqué dimanche le parquet de Paris. C'est le bilan le plus élevé depuis le week-end du 1er-Mai à Paris, où 315 personnes avaient été placées en garde à vue.
Le record avait été atteint avec plus de 900 gardes à vue lors des manifestations des "gilets jaunes" le 8 décembre 2018 dans la capitale. Cette journée avait été marquée par de très violents heurts sur les Champs-Elysées, trois semaines après le début de ce mouvement inédit de contestation sociale.
Interdiction de paraître à Paris pendant six mois
Dimanche à la mi-journée, 45 de ces personnes avaient fait l'objet d'un rappel à la loi, assorti pour 16 d'entre elles d'une interdiction de paraître à Paris pendant une durée de six mois, une disposition nouvelle introduite dans la loi en mars pour faire face, notamment, aux violences récurrentes en marge des manifestations dans la capitale. La garde à vue se poursuivait pour 105 personnes et les quelques cas restants faisaient l'objet d'enquêtes préliminaires ou de classements sans suite, selon le parquet.
Parmi les personnes arrêtées figure un capitaine de police en poste au ministère de l'Intérieur. Hors service samedi, il manifestait dans la matinée lorsqu'il a été placé en garde à vue pour outrage et rébellion. Selon le décompte de la préfecture de Paris, 186 personnes au total ont été interpellées au cours de la journée, marquée par des violences et des dégradations de quelque 1 000 manifestants radicaux présents l'après-midi à la Marche pour le climat.
Une grande partie des suspects a été arrêtée dès samedi matin pour "groupement en vue de commettre des violences", notamment après la découverte de matériel tel que des marteaux, des mortiers ou des jerrycans. Malgré des interdictions de manifester aux alentours des Champs-Elysées et de la Madeleine ordonnées par la préfecture, quelques petits groupes de "gilets jaunes" ont organisé plusieurs rassemblements dans la capitale.
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