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"Quand c’est fondu, c’est foutu !" : ces jeunes qui n'ont pas l'âge de voter, mais qui se mobilisent pour le climat

Une nouvelle marche mondiale pour le climat était organisée vendredi un peu partout dans le monde. Des cortèges composés de collégiens et de lycéens qui veulent maintenir la pression sur les responsables politiques, à deux jours du scrutin européen.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manifestation pour le climat vendredi 24 mai 2019 à Paris. (Benjamin Mathieu)

Plus de 2 000 villes dans le monde ont participé vendredi 24 avril à une nouvelle marche mondiale pour le climat. A Paris, le cortège est parti à la mi-journée de l'Opéra Garnier, direction République et a rassemblé près de 15 000 personnes selon Occurence, mandaté par plusieurs médias, dont franceinfo. Des collégiens et des lycéens pour la plupart, qui disent une nouvelle fois leur volonté d'une autre perspective climatique.

Même si la participation est moindre que lors de la précédente mobilisation en mars dernier, ceux qui n'ont pas encore l'âge de voter veulent maintenir la pression sur les responsables politiques à deux jours du scrutin européen.

Si les panneaux et les slogans des manifestants sont plutôt drôles, comme "Quand c’est fondu c’est foutu" ou encore "Célib' cherche climat stable pour relation durable", les discours sont assez sérieux. Jeanne, 16 ans, lycéenne à Maisons-Alfort demande que de vraies mesures soient prises en faveur du climat, et pour y arriver elle a sa petite idée. "On peut aller voter aux européennes pour des partis écologistes, explique la lycéenne. Après, je pense que de l’autre côté il faut un engagement tous ensemble, parce que si on veut vraiment changer notre système c’est surtout à nous de faire des actions."

Une urgence climatique "mais aussi sociale"

Les femmes et les hommes politiques ont d'ailleurs compris leur intérêt d’être dans le cortège : on peut y croiser Manon Aubry et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), Ian Brossat (Parti communiste), Yannick Jadot (Europe-Écologie) ou encore Claire Nouvian (Place publique). Ce mouvement spontané et citoyen veut peser dans le débat, et se faire entendre d’autant que le mouvement des "gilets jaunes" a un peu éclipsé le message ces derniers mois dans les médias.

"L’idée, c’est pas de prendre la place des "gilets jaunes" qui était occupée," explique Guillaume, 22 ans, porte-parole de Youth For Climate, organisateur de la manifestation. C’est plus de voir comment toutes les personnes qui aujourd'hui prennent conscience du fait que le système dans son ensemble est problématique et qu’on fait face à une véritable urgence d’un point de vue climatique, écologique mais aussi social.

Le reportage de Benjamin Mathieu
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