Un porte-parole des "gilets jaunes" reçu par le ministre de la Transition écologique appelle à manifester samedi à Paris

"Il y aura le rendez-vous, comme samedi dernier, aux Champs-Elysées. Le souhait de tous les 'gilets jaunes' c'est de continuer chaque samedi comme ça, aux Champs-Elysées." Eric Drouet, l'un des deux porte-parole des "gilets jaunes" reçus dans la soirée du mardi 27 novembre par François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, a appelé à une nouvelle manifestation samedi 1er décembre.

"Les Français n'ont pas du tout été convaincus" par les annonces d'Emmanuel Macron, a déclaré Eric Drouet à l'issue de la réunion de près de deux heures au ministère. "On avait plus de souhaits que ça, on n'était pas que sur la transition écologique, on était sur un débat beaucoup plus grand", a-t-il dit.

Une réunion avec le Premier ministre réclamée

Reçue avec lui au ministère, une autre porte-parole du mouvement, Priscilla Ludosky, a déclaré avoir réclamé à François de Rugy une nouvelle réunion, en présence cette fois du "porte-parole du gouvernement ou le Premier ministre". Elle a également évoqué la volonté que "chaque grande région trouve ses représentants" pour parler au nom du mouvement.

Interrogé à son tour après la réunion, François de Rugy a déclaré avoir dit à ses deux interlocuteurs que le gouvernement était "prêt à organiser des débats dans tous les départements où les citoyens qui sont impliqués dans les 'gilets jaunes' pourront venir s'exprimer".

Deux porte-parole sur huit conviés au ministère

Eric Drouet et Priscillia Ludosky, tous deux à l'origine du mouvement de contestation, font partie d'une délégation de huit porte-parole créée lundi, afin d'engager une "prise de contact sérieuse et nécessaire" avec les autorités et porter une série de revendications. Selon les informations du journaliste de France 2 Guillaume Daret, les huit porte-parole ont été conviés par le ministre François de Rugy, mais seuls deux d'entre eux, Eric Drouet et Priscilla Ludosky, étaient disponibles.

Néanmoins, leur représentativité fait débat au sein même de ce mouvement hétéroclite, né sur les réseaux sociaux hors de tout cadre politique ou syndical. Certains affirment qu'ils se sont "auto-proclamés".