Ventes de jouets pour Noël : "Si tout doit se faire au dernier moment, on sera prêt"
Des commerces de jouets tentent de s'adapter à des ventes qui ont pris du retard avec la crise des "gilets jaunes".
En raison du climat autour des manifestations des "gilets jaunes", des clients ont retardé leurs achats de Noël. Les commerces comptent beaucoup sur la dernière ligne droite, avant les fêtes, pour rattraper le retard.
Rien n’est gagné pour les commerçants, encore faut-il que la marchandise quitte les entrepôts. C'est l'espoir de Michel Moggio, à la tête de la Fédération française des industriels du jouet. "Ce qui nous inquiète cette année, c’est le fait qu’il y ait toujours des blocages, déclare-t-il. Les livraisons ne se font pas, tout n’est pas arrivé en temps et en heure." Il faut donc que les rayons se remplissent, et vite. "L’essentiel, c’est d’arriver à faire ce rattrapage dans un temps imparti, qui est très court", constate Michel Moggio.
D’ordinaire, un tiers des ventes se font pendant le mois de décembre, très raccourci cette année. Franck Mathais, porte-parole de JouéClub, explique comment la société s'est adaptée dans les boutiques. "Comme il va y avoir un grand rush, on maintient nos livraisons. On a recruté mille saisonniers, dit-il. On a maintenu ces renforts et on réfléchit à des modifications des heures d’ouverture des magasins. On espère que cet effort va se répartir sur les quinze jours qui nous restent."
Les acheteurs aussi s'adaptent
Le magasin La Grande Récré s'anime à l'heure de la pause-déjeuner, au centre commercial Beaugrenelle à Paris (15e). "Pour les cadeaux, je ne sais pas comment je vais faire. Il va falloir que je finisse plus tôt le boulot, que j'essaie d'aller dans des magasins ouverts", dit une cliente "en retard" sur ses achats, en espérant que les manifestations "s'arrêtent avant les derniers week-end de décembre".
Effectivement, les fermetures des magasins ont eu de "l'impact", reconnaît une autre consommatrice qui prend, elle aussi, "ses précautions entre midi et deux".
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