: Vidéo Insultes antisémites contre Alain Finkielkraut : "L’immense majorité des Français a le cœur soulevé", assure Jean-Michel Blanquer
Le ministre de l'Education nationale a déclaré lundi ne pas apprécier "les discours qui consistent à laisser penser que notre peuple serait particulièrement antisémite. C'est tout le contraire".
"Il se passe une sorte d’exacerbation des haines" et l'antisémitisme "est parmi les plus archaïques et les plus anciennes", a jugé lundi 18 février Jean-Michel Blanquer, invité de franceinfo. Le ministre de l'Education nationale a réagi aux actes et insultes antisémites de ces derniers jours, notamment celles visant Alain Finkielkraut.
Une "dédramatisation du sujet" regrettée
Pour le ministre, l'antisémitisme renvoie au phénomène du "bouc émissaire" : "Il y a une tendance négative chez l’être humain de se mettre à plusieurs contre un." Selon Jean-Michel Blanquer, cet antisémitisme puise dans plusieurs racines : "Il y a un certain nationalisme qui a toujours généré cela. On sait très bien que le fondamentalisme islamiste s’y est ajouté depuis une vingtaine d’années, on ne saurait le nier. Et plus récemment, il y a une espèce d’antisémitisme de notre société de communication, avec une espèce de dédramatisation du sujet." Une situation et un mal contre lequel tout le monde doit lutter, a déclaré le ministre, par un travail d’éducation, ainsi qu'"un travail d’apaisement et de fermeté".
Une grande partie du gouvernement au rassemblement de mardi
Jean-Michel Blanquer a appelé à ne pas céder à la peur. "Tous ceux qui cherchent à exciter les haines, comme l’antisémitisme, veulent la peur. Nous ne devons pas vouloir la peur, mais montrer que la République est toujours solide, c’est pour cela que je serai demain soir à la manifestation", a-t-il déclaré, alors qu'un rassemblement contre l'antisémitisme est prévu mardi 19 février à Paris. "Je pense qu’il y aura une bonne partie du gouvernement. Mais ce n’est pas le gouvernement qui y va, c’est chacun à titre personnel qui doit y aller", a poursuivi le ministre, qui dit ignorer si Emmanuel Macron sera présent : "Il ne me l’a pas dit. Le président de la République ne va pas à chaque manifestation. C’est une décision qui lui appartient totalement."
Le ministre de l'Education a confiance dans le succès du rassemblement : "Je pense que demain il y aura beaucoup de monde. L’immense majorité des Français a le cœur soulevé. Je n’aime pas les discours qui consistent à laisser penser que notre peuple serait particulièrement antisémite, je pense que c’est tout le contraire."
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