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Vidéo Ségolène Royal à Emmanuel Macron: "On n’a pas le droit de semer le désordre avec des décisions qui mettent les Français en rage !"

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Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
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L'ancienne candidate à la présidentielle en 2007 et ancienne ministre de l'Ecologie s'est montrée critique sur la politique du gouvernement concernant l'écologie.

L'ancienne ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a réagi mercredi 28 novembre sur France Inter à la crise des "gilets jaunes" en accusant Emmanuel Macron et son gouvernement d'être responsables des débordements. "C'est une désolation pour la politique ce que l'on voit ! estime-t-elle. On n'a pas le droit de semer le désordre avec des décisions politiques qui mettent les Français en rage !" 

Ségolène Royal considère que "l'augmentation des taxes sur le pétrole" n'explique pas à elle seule cette colère. "C'est scandaleux aussi que les prix du gaz augmentent de 14 à 16%, c'est scandaleux !", a dit l'ancienne ministre de l'Écologie.

"Un scandale citoyen"

"Il vaut mieux que le pouvoir d'achat des consommateurs aille à la consommation pour créer des activités et des emplois plutôt qu'il ne parte dans les hausses des taxes de l'énergie qui ne sont nullement justifiées de la part d'entreprises qui font beaucoup de profit. Ça, c'est un scandale citoyen !", a affirmé Ségolène Royal. Pour elle, "les Français sont intelligents, ils voient bien que ce que l'on donne d'une main est repris de l'autre. Ils voient bien que les taxes sur l'essence et toutes les taxes qui leur arrivent sur la tête sont faites pour payer la suppression de la taxe d'habitation et donc elles sont beaucoup plus injustes".

"On frappe la confiance" des Français

Pour Ségolène Royal, "les Français voient en plus que le kérosène des avions et le fioul lourd des bateaux et des yachts ne sont pas taxés. Ils voient bien aussi qu'on leur reprend, sur les petits salaires et les petites retraites, ce qui a été donné en suppression de l'ISF pour les grandes fortunes". Elle souhaite "une remise à plat totale de la question fiscale et de la fiscalité pseudo-environnementale".

"On n'a pas le droit d'utiliser l'écologie pour faire des impôts. Quand on fait ça, on frappe à la fois la confiance dans la fiscalité et le positif dont on a besoin pour réussir la transition écologique", a expliqué l'ancienne candidate à la présidentielle en 2007.

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