Reprise d'Aigle Azur : quatre offres encore en lice, Air France et le groupe Dubreuil renoncent
Parmi les offres de reprise, l'une a été déposée par la compagnie à bas coût Vueling. Celle-ci ne propose de reprendre qu'un seul appareil. Une offre a également été déposée par un ancien actionnaire d'Aigle Azur, Gérard Hua.
Quatre offres de reprise ont été déposées pour la compagnie aérienne Aigle Azur placée en liquidation judiciaire lundi et à la date limite de mercredi minuit, a appris  jeudi 19 septembre franceinfo de source proche du dossier. Par ailleurs, Air France et le groupe Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, ont retiré leur offre.
Parmi les offres de reprise, l'une a été déposée par la compagnie à bas coût Vueling. Celle-ci ne propose de reprendre qu'un seul appareil. Une offre a également été déposée par un ancien actionnaire d'Aigle Azur, Gérard Hua. Une troisième émane de l'ancien patron de Hop, filiale d'Air France, Lionel Guérin. Cette dernière offre repose en partie sur l'obtention d'un prêt de l'état de 15 millions d'euros, selon une source à franceinfo. Le dernier repreneur potentiel est Fernand Danan, ancien pilote AOM, selon les informations recueillies par France Culture. Mais l'offre déposée n’a "pas de fondements sérieux", selon une source gouvernementale.
Montants en jeu et risques sociaux
Air France et le groupe Dubreuil ont retiré leur offre de reprise à la suite "de récents éléments" portés à leur connaissance, indique la maison mère d'Air Caraïbes dans un communiqué que France Culture a pu consulter : "L'étude de ces éléments a révélé des problématiques nouvelles liées notamment au passif social de l’entreprise. Les montants en jeu et les risques sociaux associés à la reprise des salariés ne nous permettent plus d’envisager un plan de reprise raisonnable et économiquement viable. Le groupe Air France et le groupe Dubreuil ont par conséquent décidé de se retirer conjointement de la procédure d’appel d’offres."
Pour faire revenir Air France et Air Caraïbes à la table de négociations, le syndicat CFDT propose "la négociation d'un accord de performance collective" a expliqué jeudi sur franceinfo Raphaël Caccia, secrétaire confédéral du syndicat, en charge du transport aérien.
Cet accord viserait à aménager la durée du travail et la rémunération des salariés. Il serait signé par une ou plusieurs organisations syndicales représentatives majoritaires dans l'entreprise et pourrait prévoir des dispositions contraires aux clauses du contrat de travail. Elles s'imposeraient alors au salarié.
"Le risque est pour tous les repreneurs le même", a poursuivi Raphaël Caccia, "c'est le remboursement des salaires, des indemnités éventuelles de licenciement que les AGS [système de garantie des salaires] réclameraient aux éventuels repreneurs".
Négocier cet accord de performance, "c'est possible et on se donne les moyens pour tenter d'y arriver d'ici lundi (…) on a des arguments et on va s'attacher à essayer de négocier, d'ici ce wek-end", a-t-il avancé.
De son côté, le ministère des Transports continue de suivre "de très près les évolutions" du dossier qui concerne 1 150 emplois, dont 800 salariés en France.
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